En campagne électorale avant l’heure (la campagne officielle devrait démarrer le 15 octobre), le « menteur d’Abidjan » a terminé, samedi, 26 septembre, sa tournée de 4 jours dans la région de la Marahoué où ses partisans ne cessent d’évoquer le Coup KO qu’il devrait asséner à son adversaire désormais unique, le candidat indépendant, KKB (Kouadio Konan Bertin). Alors que Henri Konan Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI) ont eu la sagesse de jouer la stratégie de toute l’opposition qui a décrété le Tout Sauf Ouattara (TSO), KKB devrait sentir le piège qui lui est tendu. Homme politique en devenir, il ne devrait pas prêter le flanc devant un Ouattara en fin de course et de carrière, qui sait tout acheter sur son passage (avec l’argent de l’Etat) : KKB s’entêterait-il à croiser le fer avec Ouattara parce qu’il a encaissé 500 millions de F CFA (750.000 euros), comme il se raconte, afin qu’il l’accompagne (absolument) à cette élection ? KKB devrait démentir cette information en annonçant rapidement son retrait de la course pour y laisser Ouattara s’embrouiller tout seul. Sachant que lui-même n’irait pas au bout du processus car le prochain président de Côte d’Ivoire ne s’appellera (certainement) plus Alassane Dramane Ouattara. Voici le message qu’un ami de la Côte d’Ivoire adresse à KKB que les amis d’Adama Bictogo (le Mossi du RHDP) considèrent, déjà, comme du gibier électoral pour leur candidat.
Cher KKB,
Avant tout, je tiens à préciser que je ne suis pas Ivoirien mais j’aime beaucoup ce pays où ont longtemps vécu mes enfants et mon épouse alors hôtesse de l’air à la compagnie Air Afrique, et où je me suis rendu, comme vous pouvez l’imaginer, un nombre incalculable de fois.
Je connais donc assez bien la Côte d’Ivoire, et comme tout le monde, je suis très préoccupé par les fortes tensions post-électorales qui y ont cours actuellement.
Ceci dit, j’ai regardé avec une grande attention votre interview sur TV5 Monde. En écoutant les arguments que vous avez avancés dans cette interview et que vous semblez mettre en avant pour justifier votre décision d’accompagner seul le candidat et président sortant Alassane Ouattara à cette élection par lui gagnée d’avance, j’ai eu ce sentiment diffus qui pourrait laisser penser que votre désir de vengeance contre votre ancien mentor, l’ancien président, Henri Aimé Konan Bédié, passe au-dessus de l’intérêt général et de la Côte d’Ivoire.
Par ce petit mot, je voudrais juste vous dire que comme vous, je suis un homme politique et comme vous, je suis souvent emmené à prendre des décisions qui me sont dictées par les événements.
Aussi, je vous invite à la méditation.
« Qui court trop vite reste en chemin ». « Si tu empruntes le chemin de Je m’en fous, tu vas te retrouver au village de Si je savais ». Je suis sûr que vous connaissez ces deux proverbes. Le premier est français et le deuxième est ivoirien, un proverbe zouglou de la Côte d’Ivoire.
Bon courage et bonne chance
Bienvenu MABILEMONO
S.G, M.U.D.C.
Chair, CLC