Il s’agit de l’aboutissement de trois jours de travaux dans la capitale togolaise sur cette l’initiative qui a bénéficié de l’appui de la coopération allemande GIZ.
La plateforme va servir à mutualiser les meilleures expériences de sorte à permettre aux six pays de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée Bissau, le Niger, le Sénégal et le Togo, concernés à faire face aux défis de l’adéquation emploi-formation et du chômage.
Elle se concrétisera, à terme, par l’amélioration et l’harmonisation des systèmes des enseignements technique et professionnel, mais aussi, par la modernisation du système traditionnel de l’apprentissage des métiers.
Les pays concernés ont, dans leur démarche, visé, essentiellement, les secteurs de l’agriculture et de l’artisanat où exerce une forte proportion de la population, généralement, à faible niveau d’instruction.
« Dans la plupart des pays de l’Uemoa, la sous-scolarisation et l’inadéquation des qualifications constituent les contraintes majeurs pour le développement socio-économique », a expliqué Georges Kwawu Aïdam, ministre togolais chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Selon Aïdam, 55% des demandeurs d’emploi au Togo n’ont pas achevé le cycle primaire de l’enseignement, pendant que 17% des jeunes n’ont aucune qualification.
« Les jeunes filles sont particulièrement touchées avec 23,4% d’entre elles qui n’ont jamais été à l’école », a-t-il ajouté.
A son analyse, la réalité commune dans les différents pays de la région Uemoa justifie la mise en place d’un mécanisme du type de la plate numérique de partage d’expériences.
Boubacar Savadogo, directeur de Consulting International, relève de son côté que la plateforme a l’avantage de favoriser l’intégration sous-régionale, l’économie des ressources humaines et financières, l’harmonisation et la concertation entre des pays ayant des contextes économiques similaires.