Dans le cadre de sa 40ème session, à Istanbul, en Turquie, le Comité a exprimé, dans un communiqué de presse, sa préoccupation concernant ce bien situé dans une région affectée par l’insécurité. « Ce contexte ne permet pas de lutter contre les menaces qui affectent le site notamment la détérioration des matériaux dans la ville historique, la pression urbaine et l’érosion des sites archéologiques », a expliqué le Comité, lançant un appel à la communauté internationale pour soutenir le Mali dans ses efforts visant à assurer la protection du site.
Habité depuis 250 av. J.-C., le site des Villes anciennes de Djenné s’est développé pour devenir un marché et une ville importante pour le commerce transsaharien de l’or. Aux XVe et XVIe siècles, la ville a été un foyer de diffusion de l’islam. Ses maisons traditionnelles (notre photo), dont près de 2.000 ont été préservées, sont bâties sur des petites collines toguere et adaptées aux inondations saisonnières. Le site a été inscrit, en 1988, sur la Liste du patrimoine mondial.
La Liste du patrimoine mondial en péril est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et pour encourager des mesures correctives.
La 40ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO se poursuit jusqu’au 20 juillet, sous la présidence de la directrice générale des affaires culturelles et de la promotion à l’étranger du ministère turc des Affaires étrangères, Lale Ülker.