L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, dimanche, 7 avril, les pays africains à accélérer la mise en place d’une couverture maladie universelle sur le continent, un effort crucial pour réduire le fardeau de plus en plus lourd représenté par les maladies infectieuses et non transmissibles en Afrique.
Elargir l’accès à des services de santé de qualité à des prix abordables permettra de favoriser le développement durable sur le deuxième plus vaste continent du monde, a affirmé Moeti Matshidiso, directrice régionale de l’OMS pour la zone Afrique, dans un communiqué publié, à Nairobi, à l’approche de la Journée mondiale de la santé.
« Progresser en direction d’objectifs de développement liés à la santé et d’objectifs de développement plus larges ne sera possible qu’en permettant à tout le monde d’accéder à des soins essentiels de qualité et à une protection contre les difficultés financières », a déclaré Mme Moeti (sur notre photo avec le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat)..
« En Afrique, la fréquence des problèmes de santé publique de grande envergure fait savoir qu’il ne peut y avoir de sécurité en matière de santé sans couverture maladie universelle », a-t-elle souligné.
Cette année, le thème de la Journée mondiale de la santé sera « La couverture-santé universelle ». Ce thème vise à mettre en avant le rôle crucial de l’accès à des traitements rapides, abordables et de qualité pour réduire l’impact négatif des maladies sur les moyens de subsistance des ménages.
L’OMS s’est engagée à faire en sorte qu’un milliard de personnes dans le monde bénéficient de services médicaux et d’une protection financière de qualité d’ici à 2023, conformément aux objectifs de développement durable dans le domaine de la santé, a déclaré Mme Moeti.
Une véritable volonté politique, des financements adéquats et l’accès à une main-d’œuvre qualifiée et motivée et à des médicaments de qualité sont des facteurs essentiels pour parvenir à une couverture-santé universelle en Afrique, a-t-elle précisé.
Dans son rapport 2018 sur la situation de l’Afrique en matière de santé, l’OMS a identifié le manque d’investissements dans les infrastructures, le personnel et les produits de santé comme le principal obstacle à la réalisation d’une couverture maladie universelle.
L’OMS encourage, en conséquence, les pays africains à restructurer leurs dispositifs politiques et législatifs afin de stimuler les investissements dans les infrastructures nécessaires à la mise en place d’une couverture-santé universelle, a ajouté Mme Moeti.
En plus d’un remaniement de leurs politiques, les pays africains peuvent, aussi, mettre à profit la jeunesse de leur population et les nouveaux outils numériques pour renforcer leurs capacités à proposer des services de santé abordables et de qualité à tous les citoyens, a-t-elle déclaré.