BURKINA FASO : Tous les pro-Compaoré exclus de la présidentielle

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Le gouvernement intérimaire du Burkina Faso, qui doit céder le pouvoir à des autorités démocratiquement élues à l’issue de l’élection présidentielle du 11 octobre, a appelé, samedi, 12 septembre, les candidats pro-Compaoré exclus de la course par le Conseil constitutionnel à faire preuve de « fair-play ».

« Le gouvernement de la transition souhaite bonne chance aux candidats retenus (pour l’élection présidentielle) et sait compter sur l’esprit de fair-play des candidats non retenus », indique un communiqué transmis à Afrique Education.

Quatorze des 16 candidats qui avaient été présélectionnés ont été retenus pour l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, qui a écarté deux pro-Compaoré de la liste définitive publiée jeudi à Ouagadougou.

Parmi ces deux exclus figure Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir, fin octobre 2014, par une insurrection populaire.

L’ancien premier ministre, Roch Marc Christian Kaboré, et Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition sous Compaoré, présentés comme les principaux favoris, figurent sur la liste officielle.

Le Conseil constitutionnel a choisi de rejeter les candidatures de M. Bassolé, qui faisait partie des favoris, ainsi que, de l’ancien ministre des Sports et Loisirs, Yacouba Ouédraogo, en application d’une loi électorale controversée votée, en avril, rendant « inéligibles » tous ceux qui ont soutenu un « changement inconstitutionnel ».

Avec ces dernières exclusions, tous les pro-Compaoré susceptibles de peser dans ce scrutin ont été écartés.

Le gouvernement « félicite les juges constitutionnels pour leur sagesse et la qualité du travail abattu » et dit avoir « constaté » un « nombre élevé de candidats dont deux femmes et des candidats indépendants », « ce qui traduit l’engouement et l’engagement des Burkinabè à ouvrir une nouvelle page démocratique de leur histoire politique ».

Les élections présidentielle et législatives du 11 octobre doivent doter le pays de nouveaux dirigeants après la « transition démocratique » d’un an mise en place après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de pouvoir.

Avec AFP

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