Dans un communiqué rendu public, la Commission d’enquête parlementaire sur la fraude fiscale a invité les anciens présidents d’institution, les anciens membres de gouvernement, les députés des législatures antérieures, qui ont bénéficié de prêts auprès du Trésor, à prendre contact avec ladite Commission pour affaire les concernant. Cette phrase fourre-tout veut tout simplement dire que la transition va monter au créneau pour sortir des tiroirs, les dossiers des fossoyeurs de l’économie, qui oeuvraient, en coulisses, pour que Blaise Compaoré se maintienne au pouvoir, ce qui leur aurait permis de continuer leur pillage ni vu ni connu. Après cette étape de la Commission, les dossiers litigieux seront transférés à la justice. Ce sera à cette dernière de montrer les signes d’indépendance et d’efficacité. Car une justice indépendante aide le pays à tenir sur les deux pieds.
Les convocations s’adressent aux personnes physiques et morales : les entreprises, les opérateurs économiques, les commerçants personnes physiques, les commissionnaires en douanes agréés, les déclarants et les « groupeurs », qui ont des dettes vis-à-vis de l’Etat, au niveau des services des impôts, des douanes et du Trésor public, ainsi que, les personnes ayant émis des chèques revenus impayés du Trésor public.
La Commission reçoit ces personnalités, depuis jeudi, 10 septembre, jusqu’au jeudi, 17 septembre 2015, au Conseil national de la transition (CNT).
Passé ce délai, la Commission se verra dans l’obligation de procéder à la publication de la liste exhaustive des débiteurs de l’Etat. Personne, en ce moment, ne devra crier à la chasse aux sorcières.
A noter que la date des élections présidentielle et législatives, du 11 octobre prochain, n’a aucune influence sur le travail de la Commission. Ce qui ne sera pas fini le sera par le prochain pouvoir issu des élections.