Cette ONG, SOS Méditerranée, a des idées, diamétralement, opposées à celle du nouveau gouvernement italien issu de l’extrême-droite et dont l’objectif principal est de renvoyer, chez eux, 500.000 migrants, pendant les douze prochains mois. SOS Méditerranée a rappelé, samedi, 26 mai, aux autorités italiennes et européennes qu’il était essentiel de laisser aux ONG humanitaires patrouillant en Mer Méditerranée le droit de secourir les migrants, après avoir reçu l’ordre de quitter la zone. On assiste à un langage de sourds.
Quelque 1.500 migrants ont tenté de traverser la Méditerranée au cours des deux derniers jours, « ce qui prouve une fois encore que la présence de bateaux de secours bien équipés est absolument nécessaire pour éviter davantage de morts », a déclaré Sophie Beau, vice-présidente de SOS Méditerranée.
Or, selon cette ONG, qui a affrété avec MSF (Médecins sans frontières), le navire Aquarius pour venir en aide aux milliers de migrants qui tentent, chaque année, de franchir la Méditerranée pour se rendre en Europe depuis la Libye, il ne lui est pas, toujours, possible d’accomplir cette mission (notre photo).
Jeudi, 24 mai, l’Aquarius a embarqué, à son bord, 69 migrants secourus au large de la Libye, et s’apprêtait à continuer ses patrouilles lorsque ce navire, disposant d’une importante capacité d’accueil, a reçu l’ordre, vendredi, 25 mai, matin, de faire route vers un port italien pour débarquer ces migrants secourus.
En raison du beau temps, qui prédomine, actuellement, au large de la Libye, favorisant les départs, l’Aquarius « a communiqué à plusieurs reprises aux autorités de coordination des secours sa disponibilité à reprendre les patrouilles ». Mais, les autorités ont donné l’ordre au navire de rejoindre La Sicile, privant la zone pendant plusieurs jours de l’apport d’un navire apte à procéder à des opérations de secours, selon l’ONG.