Ce mercredi, 5 janvier 2022, se sont déroulés au Sénat de Paris des propositions de loi et des débats parlementaires, principalement, à cause de la crise sanitaire de la Covid-19. Durant cette conférence des sénateurs et sénatrices, la question de l’influence de la France en Afrique a été abordée. Une question qui fâche.
« Le service Wagner, s’il se met en place définitivement, est un service payant et de ce fait, je ne suis pas sûr que les Maliens soient déjà au courant. La France est respectée et surtout, elle est attendue en Afrique Occidentale », déclare, formellement, au Sénat, le Ministre de l’Europe, chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian. Cependant, il n’y a aucune corrélation faisable entre les propos de Jean-Yves le Drian et les projets des pays africains.
Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a annoncé qu’en 2022, le Gabon se lancera dans le Commonwealth. Le pays décide de se tourner vers les Anglophones et de tourner le dos, partiellement, à la France. Ce n’est pas rien que le Gabon, pays qui a déjà donné un secrétaire général à la Francophonie (Okoumba d’Okwatsegué) et qui abrite un important bureau régional de la Francophonie pour l’Afrique centrale, choisisse de se rapprocher du Commonwealth. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond en Francophonie. D’autre part, à l’heure du Brexit, des pays africains sont nombreux à s’ouvrir à de nouveaux partenaires plus intéressants, plus flexibles en termes économiques, géopolitiques et de développement. Le Gabon ne demeure pas le seul pays africain à faire ce choix. Le Togo est sur la même voie. Le Cameroun, quant à lui, pays bilingue par excellence, l’a déjà choisie depuis longtemps, tout comme, le Rwanda, et bientôt, le Maroc qui, selon son ancien ambassadeur, Hassan Abouyoug, juge la politique étrangère de la France beaucoup trop assujettissante. C’est le moins qu’on puisse dire.
Aujourd’hui, l’hexagone perd du terrain à plusieurs niveaux. Il est clair que l’irruption de la société Wagner au Mali est une terreur pour la France. D’après Cédric Pérrin, sénateur Les Républicains, l’intrusion de Wagner est le témoignage abracadabrantesque de l’affaiblissement de la France dans sa stratégie militaire, mais notamment, dans son implantation en Afrique. Comment expliquer que les autorités de transition de Bamako, accordent leur confiance et leur sécurité au Russe au lieu de la France, appelée autrefois il y a 10 ans en secours ? Et de ce fait, tout le monde pourra bien évidemment l’entendre.
Lorsque Emmanuel Macron a été élu en 2017, l’Afrique en attendait beaucoup venant d’un (jeune) président qui avait énormément d’ambition pour le continent d’autant qu’il n’était pas concerné par le passé colonial de la France en Afrique. Cela a été un échec pour tous ! Toutefois, au vu des élections présidentielles en France dans 3 mois, quel candidat serait capable de faire mieux que Macron en harmonisant des relations durables France-Afrique ? On ne tardera pas à le savoir le 24 avril à l’issue du deuxième tour de cette présidentielle.
Cela dit, ce qu’on sait, c’est que l’Afrique ferait bon de se débarrasser de la France, car ce pays a tellement retardé l’Afrique, qui est un continent plein de richesse et d’avenir.
TEDGA Marc Aurélien (Stagiaire)