Le Chef de l’Etat gabonais, avec le parler direct et franc qui est le sien, sort de sa réserve observée depuis onze mois pour commenter l’actualité politique. On ne reste pas indifférent après la lecture de ses propos.
LE CONGO-BRAZZAVILLE
Afrique Education : Vous venez d’effectuer ce lundi 22 Juillet un voyage à Pointe-Noire au Congo qui vous a permis de participer à un Sommet tripartite avec vos homologues du Congo-Brazzaville et d’Angola. Selon des sources angolaises, la sécurité au Congo-Brazzaville était au centre de vos travaux.
Le Patriarche El Hadj Omar Bongo : Il s’agit d’une rencontre de routine qui nous a permis de parler de la sécurité en Afrique Centrale. Depuis les années 1990, nous tenons ce genre de rencontre entre nous. Elles sont communément appelées le » Club de Franceville « . Pourquoi le » Club de Franceville » ? Parce que c’est à Franceville, au cours de telles rencontres que le président Eduardo Dos Santos avait parlé pour la première fois de la réconciliation en Angola avec l’Unita . Nous avons donc baptisé cette rencontre historique » Club de Franceville « . C’est vrai que nous avons parlé, à Pointe-Noire, de nos problèmes de sécurité. Mais ceux-ci concernent toute l’Afrique aujourd’hui. Nous avons des problèmes au Burundi, en République démocratique du Congo, nous en avons eu entre le Tchad et la RCA, etc… Bref, tous ces sujets ont été abordés lors de nos entretiens. Il ne s’agissait pas d’une rencontre pour parler exclusivement de la paix au Congo-Brazzaville. Mais je confirme que nous en avons parlé.
Parlant justement de ce pays, on peut dire qu’il vient de terminer avec succès son processus électoral. Mais en même temps, des élections n’ont pas été organisées dans certaines circonscriptions du Pool à cause des troubles.
Il y a en effet quelques petits problèmes au Congo-Brazzaville dans la région du Pool, ce qui a empêché le vote de se dérouler dans quelques circonscriptions. Mais partout ailleurs dans le pays, les élections se sont bien déroulées. Quand on totalise le nombre de députés élus dans le pays et ceux qui attendent d’être élus, on atteint largement le quorum qui permet un fonctionnement normal de l’Assemblée nationale. Il n’y a pas lieu de bloquer la bonne marche de l’Etat et des institutions uniquement parce qu’il manque quatre ou cinq députés à l’appel. Ce serait disproportionné.
LES MEDIATIONS
Vous êtes à la tête de plusieurs médiations au Congo-Brazzaville qui vient d’être évoqué, mais aussi au Burundi, au Congo-Kinshasa, entre la RCA et le Tchad, et à Madagascar. Comment vous retrouvez-vous comme médiateur. Qui fait appel à vous ? Est-ce vous qui proposez vous services ? Comment cela se passe-t-il ?
On fait une médiation quand les parties au conflit vous sollicitent. Quand on ne vous sollicite pas, vous n’y allez pas. Je me suis occupé de la RCA parce qu’on m’a sollicité. Il en est de même du Tchad et du Congo-Brazzaville. En ce qui concerne la République démocratique du Congo, bien qu’on me sollicite, je ne m’implique pas dans cette médiation pour la simple raison que les Accords de Lusaka ne nous ont pas formellement désigné : mais toujours est-il que les Congolais eux-mêmes ont pensé que je devais faire partie des médiateurs. Je leur ai fait comprendre que je ne pouvais pas faire comme si les Accords de Lusaka n’existaient pas.
Justement l’ancien président Ketumile Masire qui conduit cette médiation avait déclaré qu’il solliciterait votre savoir-faire.
Il l’a fait mais il n’est pas le seul responsable qui puisse en décider. D’autre part, il m’a fait comprendre qu’il ne voulait pas que je lui fasse de l’ombre. Il paraît que je pèse lourd et que si je m’impliquais dans cette médiation, je lui ravirais la vedette. Personnellement je connais presque tous les acteurs politiques de la RDC. Le président Joseph Kabila, par exemple, ne m’a jamais reproché d’avoir rencontré tel ou tel opposant à son régime. Il sait qu’il n’est pas dans mes intentions de nuire.
Prenez par exemple le cas du Burundi. C’est l’ancien président Nelson Mandela lui-même qui m’avait proposé de faire partie de la médiation qu’il a l’honneur de conduire. J’ai accepté : par la suite, j’ai reçu ici à Libreville les présidents du Burundi Pierre Buyoya et de la RDC Laurent Désiré Kabila et nous en avons discuté. Après, c’est le président Joseph Kabila que j’ai reçu ici à Libreville et plus tard, le vice-président sud-africain Jacob Zuma qui agit en lieu et place de l’ancien président Nelson Mandela. Nous travaillons ensemble, soit à Libreville, soit en Afrique du Sud où je me suis déjà rendu à plusieurs reprises rien que pour ce dossier du Burundi.
Ce dossier avance. Pour preuve, l’installation en novembre 2001 du gouvernement de transition. C’est vrai qu’aujourd’hui, la paix n’est pas encore revenue totalement, mais nous nous y employons.
Plus proche de nous, la RCA. En décembre 2001, vous aviez convoqué un Sommet à Libreville sur ce pays pendant lequel vous aviez été désigné président de la Commission qui y prône le dialogue politique contrairement à la Libye par exemple qui a misé sur le volet militaire.
Tout cela est complémentaire. Mais de mon point de vue, je préfère privilégier le dialogue sans arme. Tout compte fait, l’essentiel, c’est la paix, l’ordre, la stabilité en RCA. Le reste m’importe peu.
La RCA d’aujourd’hui est-il un pays stable ?
Pourquoi pas ?
L’opposition centraficaine vous appelle au secours justement parce qu’elle privilégie le dialogue.
Avez-vous déjà vu une opposition qui soit sage, constructive, silencieuse ? Non, l’opposition aime toujours crier fort. A l’opposition la rue, au gouvernement le travail.
Passons si vous le voulez bien à Madagascar qui venait de connaître une crise politique. Vous vous êtes exprimé au nom de l’Union africaine pour préconiser des législatives anticipées avant juillet 2003.
Ca n’a pas été précisé. Nous avons laissé cela à la diligence du président en exercice de l’Union africaine qui est le président par intérim de la Commission. C’est vrai qu’à Dakar 2, nous avions parlé des élections législatives anticipées.
L’AFRIQUE ET LA MONDIALISATION
Cela dit, la position exprimée par les bailleurs de fonds est différente de celle exprimée par l’Union africaine.
Les bailleurs de fonds ne voient pas les questions fondamentales, ni le côté politique, à savoir, la paix et la stabilité. Ils ne voient que leurs intérêts. Or l’Union africaine privilégie d’abord la survie d’une population dans un pays stable où l’on vit en paix.
Parlant justement de cette Union africaine qui doit compter plusieurs institutions en son sein et qui nécessitera des financements réguliers importants. Quand on observe les difficultés de la défunte OUA, n’y a-t-il pas lieu d’être sceptique ?
Non, il n’y a pas à être sceptique. Nous en avons parlé en appelant à la vigilance des pays qui oublient souvent volontairement de s’acquitter de leurs cotisations. Ceci étant, l’Union africaine vient à peine de naître. Il faut qu’on s’arme d’une certaine patience parce que même l’intérim d’un an ne sera pas suffisant. Le prochain président de la Commission qui sera élu devra beaucoup travailler car pour l’heure, nous n’avons jeté que les bases depuis Lomé en juillet 2000 ! Mais on s’est aperçu très tôt qu’il y avait des » non-dits » à revoir, d’où certains amendements dont l’étude a été laissée à la discrétion d’une commission qui trouvera des solutions adaptées.
Le NEPAD qui est le pendant économique de cette Union africaine…
En réalité, je pense qu’il s’agit plutôt d’une coïncidence. Le NEPAD est arrivé au moment de la gestation de l’Union africaine. Quand on avait commencé à parler de celle-ci, on n’évoquait pas forcément le NEPAD et vice versa. Et puis n’oublions pas que le NEPAD est une vieille idée quand on le compare au Plan de Lagos.
Mais comment se fait-il que nous fassions les mêmes erreurs avec le NEPAD qu’il y a vingt ans avec le Plan de Lagos ?
On n’a pas fait les mêmes erreurs. Qu’entendez-vous par » faire les mêmes erreurs » ?
Le NEPAD a été conçu pour répondre aux attentes des Africains dans différents domaines. Mais au lieu que ses initiateurs le leur présentent pour en discuter avec eux et évaluent les capacités africaines avant de solliciter l’intervention des pays du G 8, ils se sont précipités vers ces derniers pour le leur soumettre avant d’en parler aux populations africaines, ce qui n’est pas normal.
Vous avez parfaitement raison. La pédagogie à ce niveau n’a pas marché.
Nous avions commis exactement la même erreur avec le Plan de Lagos.
D’accord, dans chaque pays, il doit être organisé des Sommets, des tables rondes de réflexion, des conférences pour expliquer le NEPAD. Cela peut se faire n’importe quand. Aujourd’hui, ce qui est important, c’est de trouver le financement de ce NEPAD. Là dessus, nous n’avons pas été très heureux à Durban et personnellement, je suis attaché au NEPAD sans être d’accord avec les leçons qui nous viennent des partenaires du Nord. Car leurs conditionnalités sont les mêmes que celles du FMI et la Banque mondiale.
En ce qui concerne les aspects culturels de l’Union africaine, nous avions pensé qu’il s’agirait d’un instrument de prise en main de notre destin qui allait nous affranchir des institutions comme le Commonwealth, la francophonie, etc… On croyait couper le cordon ombilical.
Et après, on parlerait quelle langue ?
Pour parler l’anglais, on n’a pas besoin du Commonwealth. Pour parler le français, on n’a pas besoin de la francophonie. L’abondance ne nuit jamais, surtout quand il s’agit des aspects culturels. N’ayons pas de scrupule de ce côté-là.
LA FRANCOPHONIE
Autrement dit, soutenons par exemple la francophonie.
Je soutiens la francophonie parce qu’au Gabon, la langue officielle est le français, la langue nationale aussi. C’est vrai que nous sommes en train de forger une langue nationale au Gabon qui sera une synthèse de plusieurs de nos langues. Nous n’avons pas la chance d’avoir une langue commune comme le lingala au Congo, le sango en RCA ou le swahili en Afrique de l’Est.
A vous entendre, l’évaluation que vous faites de la francophonie est positive.
Attention, je parle des aspects culturels de la francophonie qui concernent les langues. Mais je ne suis pas d’accord avec les effets de la francophonie. Je n’accuse personne mais je dis que la France ne fait rien pour soutenir la langue française. Elle n’a pas encore pris le flambeau pour soutenir cette langue. Je m’explique : on va dans des réunions où on trouve que tout est écrit en anglais. On voit des membres du gouvernement français ( pas ceux d’aujourd’hui en tout cas) prononcer des discours au FMI en anglais. Si c’est comme ça, vous avez raison de dire qu’on abandonne. Sinon, nous devons affirmer l’existence du français ainsi que son utilisation dans les organisations internationales. Quand on me parle anglais, je dis toujours que je ne comprends rien à ce qu’on me dit car je sais que les anglophones ne font aucun effort pour parler le français.
On sera au Sommet de Beyrouth en octobre…
Ah ça, je le dirai : si c’est seulement entre nous francophones que nous devons parler français, ça ne vaut pas la peine. Mais si le français doit être parlé au-delà de notre petit cercle francophone, alors, faisons un effort. C’est désolant ! On voit souvent des documents dans toutes les autres langues sauf en français.
Au sommet de Beyrouth, le problème de Boutros Boutros-Ghali ne sera plus posé.
Moi je suis légaliste. Il avait été élu pour un temps. Ce temps passé, j’ai trouvé qu’il perdurait et qu’il fallait en finir ou alors on prenait une autre direction. Il a eu un an de plus. Maintenant, on n’en parle plus et regardons plutôt l’avenir.
De l’avenir, parlons-en. Le candidat de l’Afrique au secrétariat général de la francophonie, c’est bien le Congolais Henri Lopès.
C’est bien lui et je parraine sa candidature comme vous le savez.
Le président Abdoulaye Wade du Sénégal vous aurait parlé de la candidature de son prédécesseur Abdou Diouf à ce poste.
Il ne m’en a jamais parlé. Je viens à peine, à peine je dis, de recevoir la lettre qu’il m’a écrite et dans laquelle il présente la candidature de mon frère Abdou Diouf.
Qu’en pensez-vous alors ?
Je demanderai aux autres chefs d’Etat ce qu’ils en pensent. Nous avons signé au Sommet de Lusaka, en juillet 2001, un document sur cette question.
Quand devrait avoir lieu cette discussion ?
Avant la réunion pour désigner le successeur de Boutros Boutros Ghali. Ce sera à Beyrouth même où le groupe Afrique de la francophonie se retrouvera. Ou bien les chefs d’Etat africains francophones se mettent dans une salle pour se dire : » Jusqu’à présent, nous avons soutenu une seule candidature. Maintenant, nous en avons deux. Qu’est-ce qu’on fait ? » Ou bien nous nous présentons en salle avec les deux candidats qui seront départagés par un vote. Il faudra que quelqu’un prenne cette responsabilité.
Je croyais que vous vous étiez mis d’accord depuis l’année dernière sur cette question. Je me souviens que vous aviez évoqué un certain nombre d’organismes internationaux tous dirigés par un ressortissant ouest-africain : l’Ivoirien Amara Essy à l’Union africaine, le Ghanéen Kofi Annan à l’ONU, le Sénégalais Jacques Diouf à la FAO, sans même parler du Burkinabè Ablassé Ouedraogo à l’OMC, etc… Et l’Afrique centrale alors ?
Vous apportez de l’eau au moulin de l’Afrique centrale. Je pense qu’on vous suivra.
Que pensez-vous du concept de la » Bonne gouvernance » qui commence à conditionner nos rapports avec les pays du Nord. C’est une ingérence qui ne dit pas son nom.
Je suis pour la bonne gouvernance et je ne critique pas l’ingérence. Parfois elle est synonyme de conseil. Tout ce qu’on vous dit n’est pas forcément mauvais. Simplement, nous ne sommes ni des enfants, ni des élèves à qui on doit apprendre tous les jours ceci ou cela. La bonne gouvernance est bien pour la marche du pays.
LE GABON
Venons-en au Gabon si vous le voulez bien. La critique que l’opinion publique gabonaise formule à votre endroit est que vous vous impliquez beaucoup, avec succès certes, dans des médiations internationales, mais que celles-ci hélas, se font au détriment des questions nationales
Vous savez, les Gabonais sont parfois difficiles à appréhender. Quand le président ne sort pas, ils disent que leur pays n’est pas bien représenté. Quand le président sort, ils disent qu’il est tout le temps à l’étranger. Il faut trouver le juste milieu. Je reçois tout le monde ; les syndicalistes quand ils en font la demande, les partis politiques et la société civile quand ils manifestent le désir. Personne ne peut dire qu’il y a eu une réunion entre les syndicats et le gouvernement, par exemple à laquelle je n’aie pas pris part. C’est vous dire que je suis tout ce qui se passe dans le pays. Mais il ne faut pas non plus tout mettre à l’échelle du président. Or au Gabon, le président doit être partout. Quand je me fais représenter par le vice-président, on boude la réunion. Idem pour le premier ministre chef du gouvernement. Quant aux ministres, on considère qu’ils comptent pour du beurre. Tout le monde voudrait avoir comme interlocuteur le président.
Finalement, ce souci permanent de dialogue et de concertation règle-t-il toujours les problèmes ? Je pose cette question au regard des Accords de Paris après la Conférence nationale, la Concertation avant les dernières législatives qui n’ont pas été un succès, etc…
Ces concertations donnent des résultats probants. Ce sont les personnes qui échouent qui crient. Par exemple, les personnes qui prônaient le boycott lors des dernières législatives, et qui finalement, ont eu des élus, ne leur ont pas demandé de ne pas siéger à l’Assemblée nationale parce qu’ils avaient appelé au boycott. Ils se sont tus. Ces partis qui ont prôné le boycott ont-ils touché le franc électoral ? Oui ils l’ont touché ? Malgré ce boycott, leurs candidats sont élus sans être chassés du parti. Allez-y comprendre quelque chose là-dedans. De qui se moque-t-on ?
Je l’ignore Monsieur le Président. Mardi prochain 23 juillet, vous convoquerez une concertation entre les partis politiques et la société civile. Les mêmes causes ne risquent-elles pas de produire les mêmes effets ?
Non. On va tout simplement mettre fin au processus qui permettait à des électeurs basés dans une circonscription d’aller voter dans une autre circonscription. L’opposition en a fait une cause qui l’empêcherait de gagner les élections alors qu’elle même s’adonne à cette pratique tout comme les partis de la mouvance présidentielle. Si elle gagnait de temps en temps, elle n’aurait rien à redire. Mais puisqu’elle perd toujours, elle crie à la fraude. Comme je tiens à satisfaire aux revendications de tous, j’ai donc initié un processus de modification de la loi électorale, modification qui sera discutée lors de cette concertation.
Vous avez initié il y a quelques mois, un gouvernement de large ouverture sous la direction de Jean-Francois Ntoutoume Emane. Ce gouvernement a permis à des opposants comme Mba Abessole, Manganga Moussavon, etc… de vous rejoindre dans l’exécutif. Mais pourquoi gardez-vous à l’écart Pierre Mamboundou de l’UPG et d’autres comme Jules-Aristide Bourdes Ogouliguendé et Pierre-Louis Agondjo ? Il y a également Martin Edzodzomo-Ela qui jure partout qu’il peut mieux faire que vous.
(Rires). Vous savez, en Afrique tout le monde est chasseur, tout le monde est pêcheur et tout le monde marche droit. Il n’y a pas de boiteux, pas de malade. Vous pouvez parler de X ou de Y, je n’ai pas à vous répondre là-dessus. S’agissant d’Agondjo, son parti est représenté à l’Assemblée nationale. Il a été contacté et la balle est dans son camp. Il y en a qui ont dit qu’ils entreront plus tard au gouvernement. D’autres pensent que l’opposition doit s’opposer hors du gouvernement. Qu’ils attendent leur tour puisque le maître mot aujourd’hui est » alternance « .
Vous parlez beaucoup de modernisation de l’Etat et de la société gabonaise. Pourquoi ?
Depuis le 17 août 1960 jusqu’aujourd’hui, la question est de savoir si tout va bien. L’ évolution de la société gabonaise doit-elle être conforme à ce qui se passait dans les années 60 ou doit-elle épouser notre époque ?
Avec les contraintes de la mondialisation actuelle, qu’est-ce qui est possible et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Justement, cette modernisation va nous permettre de savoir d’abord sur le plan étatique ce que nous pouvons faire par nous-mêmes et ce que nous devons réaliser avec le concours de l’extérieur. Ceci est valable pour tous les secteurs de la vie nationale pas seulement pour l’éducation et la formation.
Vous travaillez beaucoup trop tant pour l’extérieur que pour l’intérieur. Avez-vous du temps pour vous-même et pour votre famille ?
Pourtant malgré votre constat, il se trouve des personnes dans notre pays qui pensent que je n’en fais pas assez. Heureusement qu’il y en a aussi qui voient les choses autrement. C’est aussi cela la démocratie.
Propos recueillis le 27 juillet à Libreville Par Jean-Paul Tédga.