Aux Etats-Unis, Donald Trump a interdit aux Européens de voyager, dans son pays, sur une période de 30 jours. Seuls les rares pays comme l’Angleterre, l’Irlande, l’Ecosse, sont exemptées par cette mesure. Sans qu’on sache d’ailleurs pourquoi. Cela dit, la situation est très grave. En Italie, c’est le pays mort. Tout le monde reste à la maison. En France, on se dirige, progressivement, vers la même situation. En attendant, ce sont tous les établissements scolaires et universitaires qui seront fermés, au moins, pendant deux semaines, à partir de lundi, 16 mars. Aujourd’hui, on a l’impression que chaque pays cherche à sauver sa tête. Plus de solidarité internationale. Les échanges se ralentissent considérablement, ce qui explique l’effondrement de toutes les bourses mondiales dans la journée de jeudi, 12 mars. Quelle sera l’attitude de l’Afrique face à ce chacun pour soi, elle qui ne dispose pas d’un système de santé digne de ce nom ?
Pour le moment, on note juste que le coronavirus est une véritable leçon pour les dirigeants africains. Les évacuations sanitaires en Europe sont suspendues, les hôpitaux européens manquant de places pour accueillir d’éventuels malades atteints par le coronavirus. La situation est alarmante. Rien que dans la journée d’hier, l’Italie a enregistré 168 morts, un chiffre effrayant. En France, on en était à 61 morts dans la même journée, un chiffre en hausse perpétuelle. Conséquence, chaque pays africain, à moins de négocier avec l’Afrique du Sud ou le Maroc, voire, la Tunisie, est obligé de se replier sur son propre système de santé, en cas d’évacuation. C’est à ce niveau que chaque chef d’Etat peut se regarder dans le miroir pour voir si le système de santé national est capable, véritablement, de faire face à une situation de pandémie de ce virus.
Conclusion, le coronavirus met les dirigeants africains devant leur responsabilité. Car pour la première fois, ils se retrouvent dans une situation où ils sont obligés de compter, réellement, sur leur seule et unique force (sur notre photo, les bacs en plastique utilisés aux contrôles de sécurité dans les aéroports seraient des nids à virus, au même titre que les rampes d’escalier et les terminaux de paiement).