L’introduction d’un deuxième vaccin contre l’épidémie de maladie à virus Ebola a commencé, ce jeudi, 14 novembre, à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), indique l’ONG Médecins sans frontière (MSF).
L’utilisation du vaccin produit par Janssen Pharmaceuticals pour la Société Johnson & Johnson «ciblera 50.000 personnes sur une période de 4 mois», précise MSF. Plus de 250.000 personnes ont, déjà, reçu la dose d’un autre vaccin depuis le début de l’épidémie dans la région en août 2018.
L’épidémie d’Ebola en cours en RDC reste une «urgence» sanitaire mondiale, a, de son côté, déclaré, vendredi, 8 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’issue d’une réunion de son comité d’urgence.
L’OMS, qui avait déclaré l’épidémie urgence sanitaire mondiale, le 17 juillet, était tenue de réévaluer la situation dans un délai de trois mois. Il a été décidé que «l’urgence de santé publique sera maintenue pendant trois mois supplémentaires» et que «le comité d’urgence sera reconvoquée dans trois mois», avait déclaré le directeur général de l’OMS, le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse. «Cette épidémie reste complexe et dangereuse».
L’urgence sanitaire mondiale est une mesure exceptionnelle, qui n’avait été décrétée précédemment que quatre fois seulement par l’OMS : en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika. Déclarée le 1er août 2018 à Mangina, l’épidémie d’Ebola en cours en RDC a fait quelque plus de 2.150 morts, alors que le cap des 3000 cas a été dépassé.