Le système de missiles RS-28 Sarmat, qui peut porter une dizaine d’ogives nucléaires, « fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer » la Russie, a déclaré Vladimir Poutine, ce mercredi, 20 avril, à Plessetsk, localité située à 800 kilomètres, au Nord de Moscou.
Il « fera réfléchir ceux qui essaient de menacer« la Russie, a déclaré Vladimir Poutine à la télévision. En pleine offensive sur l’Ukraine, le dirigeant russe a assisté au premier tir d’essai d’un nouveau missile balistique intercontinental, le RS-28 Sarmat, d’après des agences de presse russes, mercredi 20 avril.
Le tir de cette « arme unique » a été mené au cosmodrome de Plessetsk, à 800 km au nord de Moscou, précise le ministère de la Défense russe (notre photo). Les ogives qu’il transportait ont atteint la zone d’impact de Koura dans le Kamchatka, à 6 100 kilomètres de là. C’est le missile le plus puissant et avec la plus longue portée de destruction du monde, et le premier d’un programme de test, selon le ministère. Il est conçu pour transporter une dizaine d’ogives nucléaires, expliquait à Guy Martin, le rédacteur en chef du site sud-africain defenceWeb.
Une technologie non régulée par le traité de réduction des armes nucléaires
Ce missile de cinquième génération Sarmat, surnommé « Satan 2 » par les analystes de l’Otan, est censé échapper aux défenses antimissiles. D’un poids dépassant 200 tonnes, il est plus performant que son prédécesseur, le missile Voïevoda, d’une portée de 11 000 km, et « n’a pratiquement pas de limites en matière de portée », selon Vladimir Poutine, qui le juge à même de « viser des cibles en traversant le pôle Nord comme le pôle Sud ».
Cette arme fait partie d’une série d’autres missiles présentés en 2018 comme « invisibles » par Vladimir Poutine, parmi lesquels les missiles hypersoniques Kinjal et Avangard. « Ce type de missile est un nouveau type de technologie qui n’est pas contraint par le traité New Start, un traité de réduction des armes stratégiques nucléaires entre le Russie et les Etats-Unis, signé en 2010 », expliquait, dernièrement, Corentin Brustlein, directeur du centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales.