« Du CFA à l’ECO », c’est l’intitulé de la conférence que le BEN du SYNARES (Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur) dirigé par le camarade, Niamien Messou, avait projeté, le 30 mars 2022, à l’Université de Cocody, dans le cadre de ses activités syndicales. Prof. AKA Brou Emmanuel de l’UFRSEG, économiste et monétariste de l’Université FHB-Cocody devrait en être le principal orateur. Mais, contre toute attente, le secrétaire général de l’Université, recevant le secrétaire général-adjoint du SYNARES, le 22 mars 2022, lui a fait remarquer que l’Université ne peut affecter de salle pour cette conférence au motif que le sujet a été jugé trop sensible par le comité de gestion de l’Université, qui, il faut le signaler, est présidé par le président de l’Université de Cocody.
Cette violation de la liberté d’expression et du droit syndical porte la marque de la répudiation de l’histoire de l’Université, en général, et celle du SYNARES, en particulier. Le premier syndicat de l’enseignement supérieur a une longue pratique de débats contradictoires à l’université. Historiquement, d’Houphouët-Boigny à Gbagbo Laurent en passant par Henri Konan Bédié, les débats du SYNARES ont traversé tous les régimes, et parfois, parrainés par la tutelle, sans que les foudres ne s’abattent ni sur le « Temple du Savoir » ni sur la Côte d’Ivoire.
Pour la gouverne de certains dirigeants des universités publiques fébriles à l’idée de perdre leurs tabourets, peur qui les pousse à donner systématiquement dans le summa imperii, il faudrait rappeler la contribution significative du SYNARES, depuis sa création, à l’écriture de l’histoire des idées politiques, sociales et économiques en Côte d’Ivoire.
Professeur J.F. Ekoungoun