Après le retrait de la BNP (Banque nationale de Paris), qui n’est présente que dans quelques rares pays africains, la disparition totale de la BIAO (Banque internationale de l’Afrique occidentale), le désengagement du Crédit lyonnais, et de quelques autres de moindre importance, on se demande si la France aura encore un quelconque poids économique en Afrique dans quelques années. Car, avant, la BNP, la Société Générale, le Crédit lyonnais et la BIAO, présents dans tous les pays africains noirs francophones, membres de la zone franc, y faisaient la pluie et le beau temps. Ces banques étaient, totalement, incontournables et il fallait composer avec elles pour faire affaire dans les pays concernés. Mais, petit à petit, au fur et à mesure, elles ont progressivement baissé pavillon. La dernière à résister à cette situation, est la Société Générale, qui commence, elle aussi, à montrer des signes du désengagement.
La Société Générale a annoncé la conclusion d’accords avec deux groupes bancaires africains pour leur céder quatre de ses filiales. Deux le seront au Congo (notre photo) et en Guinée Equatoriale au groupe Vista, les deux autres en Mauritanie et au Tchad au groupe Coris.
Les deux groupes « reprendraient la totalité des activités opérées par Société Générale au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad, ainsi que, l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs au sein de ces entités », explique un communiqué de la banque, qui annonce, également, l’ouverture d’une réflexion stratégique sur sa filiale en Tunisie.
Le Groupe Société Générale, qui a une présence ancienne en Afrique, « entend concentrer ses ressources sur les marchés où il peut se positionner parmi les banques de tout premier plan, en synergie avec les autres métiers du groupe ».
Ces opérations pourraient être menées « d’ici la fin de l’année » et prévoient la cession totale des parts du groupe dans ses filiales locales africaines : Société Générale Congo, Société Générale de Banques en Guinée équatoriale, Société Générale Mauritanie et Société Générale Tchad, actuellement, détenues, respectivement, à 93,5%, 57,2%, 95,5% et 67,8% par Société Générale.
Le groupe bancaire détient, par ailleurs, 52,34% du capital de l’Union internationale de banques (UIB), filiale de Société Générale en Tunisie et annonce avoir également « ouvert une réflexion stratégique sur sa participation » dans l’entité.