Le numéro 510-511 de juillet-août d’Afrique Education va faire perdre le sommeil à certaines personnes. Tout le monde y prend pour son grade à commencer par le vieux dictateur (5 étoiles) qui a confisqué le Congo-Brazzaville pour le compte de sa seule et minuscule ethnie, les Mbochi, qui comble d’ironie, font à peine 10% de la population.
Pourtant, à la lecture de ce numéro, les postes juteux du gouvernement, de l’Etat et de la fonction publique sont, littéralement, inondés par les seuls parents du président, Denis Sassou-Nguesso. Dans cette République privatisée par le clan présidentiel, la notion de partage n’existe visiblement pas. Bourré de pétrole, le Congo-Brazzaville est le 4e producteur d’Afrique noire juste après le Nigeria, l’Angola et la Guinée équatoriale. Il est peuplé d’à peine 5 millions d’individus. Et dans les 5 millions de personnes qui peuplent ce pays martyrisé comme aucun autre en Afrique centrale, on compte les Rwandais que le président Paul Kagamé a commencé à installer, dégageant ainsi ses propres terres du Rwanda qui sont destinées, elles, à accueillir les réfugiés venant de Grande Bretagne que le premier ministre démissionnaire, Boris Johnson, y installe à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes : 144 millions d’euros pour le premier volet de ce contrat que même dénoncent la reine Elisabeth d’Angleterre et son fils le prince Philippe.
Dans ce numéro 510-511 déjà chez les marchands de journaux, même le Vatican n’est pas épargné. Oui, les fidèles catholiques (et pas que), les citoyens tout court exigent la vérité sur l’assassinat de l’évêque camerounais, Mgr Jean-Marie Benoît Bala, dont la voiture fut découverte sur le pont d’Ebebda (dans son diocèse de Bafia) avec un court message insolite laissé à côté du volant : « Je suis dans l’eau ». Le corps de l’intéressé fut en effet retrouvé au fond du fleuve Sanaga, à quelques centaines de mètres du pont où il avait laissé sa voiture, donnant lieu à mille interprétations.
Toujours est-il que le président de la Conférence épiscopale du Cameroun, Mgr Samuel Kléda, archevêque de Douala, conclut urbi et orbi à un assassinat de la pure lâcheté. Jusqu’à aujourd’hui, l’église catholique camerounaise demande qu’on lui désigne le ou les coupable (s) alors que l’enquête officielle avait conclu à une noyaude du prélat. Mais, jamais à court d’arguments, Mgr Kléda n’hésite pas à rétorquer que Mgr Bala était un excellent nageur. Sous-entendu, il ne pouvait pas se noyer. Dans cette affaire, le silence du Saint-Siège est déconcertant. Le Saint-Père François a-t-il choisi le camp des méchants ? Pour seule réaction sous forme de punition, le Vatican a expédié son nonce apostolique qui trônait au Cameroun depuis des lustres, très loin des pays chrétiens. Il l’a affecté en Indonésie. Mais où est la vérité de Dieu dans cette affaire ? Les chrétiens catholiques (et pas que) attendent toujours le message de vérité qui vient du Vatican. D’où le questionnement d’Afrique Education : pourquoi l’étonnant silence du Vatican ? Le porte-parole du Saint-Siège peut-il répondre ?
Le président français, Emmanuel Macron, de son côté, en prend aussi pour son grade, lui qui manœuvre pour confisquer l’immeuble de 110 pièces de l’Etat de Guinée équatoriale, qui y abrite son ambassade, son consulat et d’autres services de l’Etat équato-guinéen. Bientôt le personnel de l’ambassade va-t-il se retrouver sur les trottoirs de l’avenue Foch ? Manipulé par certaines ONG pas si neutres que cela, Jupiter qui ne l’est plus depuis sa déconfiture électorale du 19 juin, commettrait l’irréparable s’il passait à l’action. Ce serait tant pis pour les intérêts français en Guinée équatoriale. Et il y en a des tonnes là bas…
Bref, le numéro 510-511 de juillet-août pilule avec les anecdotes et des articles de réflexion et d’informations les uns plus intéressants que les autres, dans un style tout à fait libre et indépendant qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans aucune autre presse panafricaine. Du moins, les très rares qui ont survécu à l’hécatombe provoquée par internet et les réseaux sociaux et depuis peu par le coronavirus. Personne ne nourrit votre magazine préféré et celui-ci, naturellement, ne dépend de personne. D’où sa liberté de ton.
Afrique Education numéro 510-511 de juillet-août 2022 est en vente chez vos marchands de journaux habituels. Pour ceux qui ne le trouvent pas, achetez-le sur le site internet du magazine www.afriqueeducation.com en vous laissant guider jusqu’à l’obtention du pdf dudit numéro.
Bonne lecture et rendez-vous Inch’Allah début septembre avec le numéro 512.