C’est le scandale dont personne ne parle : le départ en masse des diplômés et cadres africains hors du continent. Il s’agit des médecins, des informaticiens, des économistes, des juristes, des scientifiques, des journalistes, des enseignants, etc. Toutes les têtes africaines font l’objet d’un pillage sans nom alors que l’attention est faussement focalisée sur l’immigration clandestine de base étage qui irait prendre le pain des Occidentaux. C’est plutôt le contraire qui se produit. Les pays africains sont privés des cadres et diplômés dont ils ont financé la formation à la sueur de leur front et au moment où ils doivent créer des richesses, les plus malins de l’Occident (qui se veulent toujours plus intelligents que tout le monde) les invitent à travailler chez eux moyennant des propositions très alléchantes. C’est inacceptable ! L’Union africaine est fortement interpellée car aucun pays pris individuellement ne peut résoudre ce problème à son avantage.

Nous vous proposons une réflexion de notre éditorialiste, le professeur, Paul Tédga, sur cette question qui devrait préoccuper les dirigeants africains au premier chef. Elle est contenue sous forme de son éditorial dans le numéro 527-528 de décembre 2023 – janvier 2024 d’Afrique Education en vente chez les marchands de journaux. Le numéro en question est, également, en vente sur la boutique du magazine (www.afriqueeducation.com). Car le pillage du sous-sol et des forêts africaines, c’est une chose. Mais, celui des cadres et diplômés africains est plus qu’une catastrophe à très vite prendre au sérieux.