« Un homme qui appelle ses amis à un festin ne le fait pas pour les sauver de la faim. Ils ont tous de la nourriture dans leur propre maison. Lorsque nous nous rassemblons au village au clair de lune, ce n’est pas à cause de la lune. Chaque homme peut ĺa voir dans sa propre cour. Nous nous réunissons parce que c’est bien de le faire. Continuons donc avec l’esprit d’équipe et profitons du pouvoir de la solidarité », disait Chinua Achebe, l’auteur du célèbre roman « Le monde s’effondre » (« Things fall apart »).
Notre monde africain s’effondre de jour en jour, il va à vau-l’eau, il court à sa perte parce que nous sommes en train de perdre les valeurs, qui faisaient la force de nos ancêtres, parce que nous avons adopté sans réfléchir certains vilains défauts comme l’individualisme, la course à l’argent que nous faisons passer avant l’homme.
C’est plutôt en nous retrouvant et en mettant nos idées ensemble, que nous trouverons les solutions à nos problèmes. Croire qu’on n’a besoin de l’aide de personne ou qu’on peut changer l’Afrique tout seul est une illusion.
Ne soyons pas de ceux qui pensent que ce sont toujours les autres, qui doivent les appeler ou leur rendre visite.
Jean-Claude Djéréké
est professeur de littérature à l’Université de Temple (Etats-Unis)