Un Plan non pas « pour » l’Afrique, mais à mettre en œuvre « avec » elle, souligne le ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, qui a présenté cette semaine les points clés de cette stratégie.
Les priorités de ce « Plan Marshall » seraient de favoriser un commerce équitable entre l’Europe et l’Afrique, d’accroître les investissements privés en Afrique, de favoriser une croissance économique s’épanouissant à partir de la base, de créer un climat favorable au développement d’entreprises et, surtout, de créer des emplois. Car il s’agit de créer un développement inclusif. Et, plus que tout, d’offrir des perspectives à la jeunesse africaine.
M. Müller prône, ainsi, un changement des mentalités dans les relations avec l’Afrique. Il mise, explicitement, sur l’investissement privé et la création de richesses sur le continent noir. L’Afrique est un continent plein d’opportunités, a-t-il souligné en encourageant les entreprises allemandes à y investir bien davantage. Quant à l’aide au développement « classique », elle verrait sa place redéfinie dans le sens d’un « partenariat pour la réforme ».
En effet, l’autre grande priorité de ce « Plan Marshall avec l’Afrique » est le soutien à la responsabilité des Africains pour leur propre développement.
La volonté d’assumer cette responsabilité a, déjà, conduit l’Union africaine (UA) à adopter une stratégie baptisée « Agenda 2063 ». Le projet allemand vise à la soutenir et à l’amplifier. L’accent serait mis sur la promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, ainsi que, sur le développement de l’éducation et sur l’égalité des chances.
L’Afrique, priorité de la présidence allemande du G20 en 2017.
En Allemagne, les organisations humanitaires ont salué les nouvelles orientations affichées par cette proposition « Plan Marshall ».
L’Afrique sera un thème important tout au long de l’année 2017. La chancelière Angela Merkel (sur notre photo avec le président en exercice de l’UA, Idriss Déby Itno, en 2016) a, en effet, décidé d’en faire l’une des priorités de sa présidence du G20.