ANGOLA : Destitution ratée pour Joao Lourenço (mais l’économie du pays en berne)

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Le président, Joao Lourenço, bombe le torse devant les parlementaires, après avoir échappé à la motion de destitution initiée par ses adversaires de l’opposition où l’UNITA occupe une place importante.

Pour ce retour mouvementé, en première ligne, le président de la République en avait, en particulier, après l’opposant, Adalberto Costa Junior, président de l’UNITA, principal parti d’opposition, qui avait promis de faire un discours à la nation. Comme s’il était chef de l’Etat. La réponse de ce dernier n’a pas tardé : « Tout citoyen qui voudrait faire un discours sur l’état de la nation exercerait illégitimement les pouvoirs que la constitution confère exclusivement au chef de l’Etat », a déclaré le président angolais. Dans son adresse aux parlementaires, le président a mis l’accent sur les secteurs où l’action de l’Etat est visible, comme celui des investissements avec des inaugurations d’infrastructures attendues d’ici 2024.

Alors que du côté de l’opposition, comme l’a révélé le député de l’UNITA, Rafael Savimbi, le bilan du président n’est pas à la hauteur en ce sens qu’il « était fort agréable que nous puissions avoir un pays au niveau politique, au niveau économique et même social, différent ». Son parti, l’UNITA, est, par ailleurs, derrière la procédure de destitution du président de la République. C’est donc dire qu’après s’être écharpés pendant un quart de siècle dans la brousse, la guerre que se mènent le MPLA, le parti au pouvoir, et l’UNITA, s’est transportée à l’Assemblée nationale.

Pour la petite histoire, Rafael Savimbi est le plus jeune des 15 enfants du docteur, Jonas Savimbi, le charismatique fondateur de l’UNITA, qui fit la guerre à son éternel rival, Ingénieur, José Eduardo dos Santos, depuis les années 70 jusqu’en 2002, date de son assassinat dans le maquis, après qu’il eut été piégé par les services américains.

Rafael Savimbi a-t-il, entièrement, tort ? Avec une économie en berne et une monnaie qui a perdu 80 % de sa valeur depuis 2018, peut-on voir l’avenir du pays avec optimisme ?

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