GUINEE-BISSAU : Le général narco-président décide de quitter le pouvoir (Une très bonne nouvelle)

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Umaro Cissoko Embalo ne se présentera pas à la présidentielle de 2025. Un très bon démarras ! Totalement inattendue, cette décision a défrayé la chronique car elle est aux antipodes de l’image du personnage. En effet, au cours de son mandat actuel, le chef de l’Etat bissau-guinéen a, à maintes reprises, affiché son mépris pour la démocratie, en dissolvant le Parlement deux années de suite, en 2022 et en 2023, parce que ce dernier bloquait ses tentatives d’élargir ses prérogatives présidentielles. Un véritable clown qui a causé beaucoup de tort à son pays.

Pour comprendre l’origine de ce retrait du président “voyageur”, il faut remonter à l’annonce du lundi, 9 septembre, de la saisie de la plus grande cargaison de cocaïne dans son pays. Surnommée l’Etat des narcotrafiquants, la Guinée-Bissau a vu atterrir sur son sol un avion contenant plus de 2.6 tonnes de la drogue blanche, en provenance d’Amérique du Sud. Son interception n’a été rendue possible que grâce au concours de la DEA américaine, qui a traqué le vol dès son décollage.

Sachant que rien n’entre ni ne sort de chez lui sans son aval, Umaro Cissoko Embalo apparaît comme le premier suspect dans cette affaire. Mais, compte tenu de son immunité de chef d’Etat, il reste inaccessible pour la Justice, du moins, pour le moment. Voilà donc celui que le président français, Emmanuel Macron, félicitait, en octobre 2021, à Paris, pour son engagement à lutter contre les trafics de drogue et dont le double jeu a fini par être exposé aux yeux du monde entier. On a besoin de dire : Macron aussi… Quelle naïveté !

Le narco-président et le président français à l’Elysée en octobre 2021.

D’ailleurs, les incompréhensions autour des centaines de voyages qu’il a effectués pendant ses 4 années à la tête de l’Etat se dissipent peu à peu puisqu’ils n’ont jamais rien apporté aux Bissau-guinéens, mais, ont, surtout, plombé davantage les finances publiques, lui permettant, principalement, de faire ses petites affaires. Selon quelques indiscrétions, sa décision de renoncer à briguer un second mandat découlerait d’un deal secret passé grâce à ses mentors occidentaux.

Après tout, c’est la moindre des choses, qui pouvait lui être accordée étant donné tous les services qu’il leur a rendus sous la bannière de la CEDEAO. Le fait qu’il se soit fait prendre sans rien voir venir signifie la fin de sa route et la perte de sa valeur à leurs yeux. Il revient désormais à la justice bissau-guinéenne de statuer sur son sort le moment venu. Pour la CEDEAO, les galères se poursuivent avec ce départ précipité d’un de ses plus indéfectibles soutiens.

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