L’invasion russe en Ukraine de février 2022 n’arrange visiblement pas les affaires de tous les concitoyens du dirigeant, Vladimir Poutine. Et pourquoi ?

En effet, parmi les personnes russes ayant décidé de se relocaliser dans une autre nation figurent les femmes enceintes.

Devenues adeptes du tourisme de naissance, une pratique consistant à voyager dans un pays autre que celui dont on est citoyen pour y accoucher, les femmes enceintes russes auraient choisi l’Argentine comme terre d’accueil.

Selon les autorités argentines, plus de 10 500 d’entre elles seraient sur le territoire depuis janvier 2022.

Cette cadence devrait se poursuivre si l’on en croit les chiffres de ces trois derniers mois communiqués par Florencia Carignano, directeur national des services d’immigration, et faisant état de 5 819 entrées sur le sol argentin.

L’administration locale est dépassée par les événements surtout parce qu’elle est confrontée, d’une part, au fait que tout migrant désirant s’installer en Argentine est protégé par la Constitution, et, d’autre part, à la prolifération d’agences illégales promettant à leurs clientes l’obtention de la nationalité argentine à bon prix, et quasiment dès la naissance du bébé.

La possibilité pour les femmes enceintes russes d’avoir une seconde nationalité permettant de voyager sans visa dans 171 nations, et de contourner les répercussions des sanctions de l’Occident contre Moscou, était une opportunité trop belle pour être manquée.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)