Du 26 au 29 avril 2024, une trentaine de pays africains ont participé au 2e Sommet Iran-Afrique, à Téhéran. Objectif : coopérer dans tous les domaines y compris dans celui militaire et du renseignement. La posture de l’Iran sur le plan religieux et du terrorisme, a toujours fait croire que ce pays est, militairement, solide et qu’il pouvait aider les pays africains à consolider leurs armées et leurs services de renseignement. Israël vient de montrer qu’il n’en est rien. L’assassinat du leader politique du Hamas, Ismaïl Hanihey montre que la ville de Téhéran est une véritable passoire. Et que les Africains, en signant des accords avec les Iraniens doivent savoir à quoi s’en tenir car ces derniers ne sont pas aussi performants comme ils veulent le faire croire.
Trois jours de deuil. Voilà ce que Téhéran décrète, ce mercredi, 31 juillet. « Téhéran a le devoir de venger Haniyeh », a réagi le guide suprême, qui promet une « réplique extrêmement sévère ». Une humiliation telle qu’on ne souhaiterait pas en subir, surtout, quand on est l’Iran, le pays des Ayatollahs qui a inscrit dans ses tablettes, la disparition de l’Etat hébreu, et le dit à qui veut l’entendre. Et c’est cet Etat hébreu qui lui démontre qu’il est incapable de joindre les actes à son discours belliqueux.
Ismaïl Haniyeh est arrivé, mardi, 30 juillet, à Téhéran, logé dans un quartier résidentiel dans le nord de la capitale. Tout content d’assister, le lendemain, à l’investiture du nouveau président démocratiquement élu. Il avait prévu, par la suite, de rencontrer le guide suprême pour lui signifier l’abandon du Hamas par l’Iran dans sa longue guerre que lui mène Israël. Car le Hamas n’a pas vu l’assistance militaire qu’il était en droit d’attendre de l’Iran dans son conflit contre Israël. Il a été assassiné pendant la nuit de mardi à mercredi, à 2 heures du matin, par un missile ou un drone envoyé vraisemblablement depuis un pays voisin. Il y a aussi l’hypothèse que l’un des 35 avions furtifs (invisibles) qu’Israël venait d’acquérir aux Etats-Unis et qui a permis de couvrir les 2.500 kilomètres qui séparent l’Iran d’Israël sans se faire détecter, ait permis de réaliser ce forfait. Si la défaillance, la désorganisation, la faiblesse, l’incapacité des services iraniens de renseignement, se passent de commentaire, il faut vite ajouter que le guide suprême d’Iran est, lui-même, en danger. Car les Israéliens ont montré qu’ils étaient capables de l’abattre, n’importe quand, dans son bureau, dans sa résidence, et même dans sa mosquée où il prie, à tout moment, s’ils le veulent.
Ismaïl Haniyeh se savait menacé depuis octobre 2023 quand Benyamin Netanyahu avait, publiquement, demandé au Mossad de s’occuper de lui. En l’espace de 10 mois, il a perdu une vingtaine de membres de sa famille dont 6 enfants et petits-enfants à Gaza, il y a quelques mois.
Les autres membres de la résistance (Syrie, Hezbollah, Houthis, etc), présents actuellement dans la capitale iranienne, doivent être aux abois au vu de la défaillance dont font preuve les services de renseignement iranien.
Et les pays africains qui tablent sur l’Iran pour réorganiser leurs services militaires et de renseignement, ont vite intérêt à changer de fusil d’épaule.