Les résultats du baccalauréat de l’année académique 2024 sont disponibles dans la plupart des pays africains. Alors qu’une poignée d’entre eux sont toujours en pleines délibérations, on constate que le taux de réussite varie considérablement d’un pays à l’autre, certains d’entre eux ayant connu des variations significatives par rapport à l’année précédente.

En Afrique du Nord, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ont globalement, et respectivement, admis 79.4%, 58.28%, et 55.60% de leurs candidats cette année, contre 74.3%, 50.61% et 50.91% en 2023. La progression observée par chacun de ces pays maghrébins témoigne de la concurrence qu’ils se livrent entre eux sur le plan académique. Le royaume chérifien étant, tout de même, au-dessus du lot.

En Afrique centrale, les disparités de taux de réussite ont été très fortes, surtout, au Cameroun où le pourcentage des lauréats s’est effondré passant de 75.73 à 37.26%, d’une année à l’autre. Idem au Gabon, quoique dans des proportions moindres, où 80% des élèves inscrits et présents ont obtenu leur sésame pour des études supérieures, contre 82.1% en 2023. Au Congo-Brazzaville, par contre, le taux de succès s’est amélioré en se hissant à 45.68%, contre 44.51% en 2023.

Au Cameroun, le taux bas mérite d’être expliqué. Cette année, l’eau n’est pas sortie du mur. Autrement dit, les fuites d’épreuves auraient été moindres grâce à la vigilance de la ministre des Enseignements secondaires, le professeur, Nalova Lyonga. La deuxième raison qui explique ce taux d’échec serait le refus des autorités de baisser l’admission à moins de 10 de moyenne. Pour obtenir son bac, il fallait, automatiquement, avoir au moins, 10 sur 20, ce qui n’était pas toujours le cas les années dernières.

En Afrique de l’Ouest, le taux d’admission final est passé à 34.17% en 2024, contre 32.09% en Côte d’Ivoire en 2023. Au Sénégal et au Bénin, les résultats provisoires ont respectivement chuté à 54.54% contre 48.71%, et à 56.98% contre 63.08%. Les sessions de rattrapage devraient, néanmoins, permettre de remonter les statistiques globales. Par exemple, pour l’actuel ministre sénégalais de l’Education, Dr. Abdourahmane Diouf, l’objectif est d’au moins 50%.

Pour ce qui est des pays de l’Alliance des Etats du Sahel, le Burkina Faso a connu un taux de succès de 52.61% pour l’année scolaire qui vient de se clôturer, contre 39.27%, il y a un an. En attendant la publication des statistiques du Mali et du Niger, on peut souligner la résilience du système éducatif burkinabè pour ce saut de 13 points malgré la situation sécuritaire du territoire.