Sitôt rentré de France, la semaine dernière, le président sortant du Bénin, Yayi Boni, a lancé les cérémonies de passation de pouvoir entre lui et son successeur, Patrice Talon. Mieux, il l’a appelé au téléphone et les deux hommes ont parlé en vieux complices qu’ils ne devraient, jamais, cesser d’être.

La passation des charges aura lieu le 6 avril et Patrice Talon (sur notre photo d’archive avec Yayi Boni) ne sera pas isolé. A côté de lui, on comptera beaucoup de personnalités l’ayant soutenu, comme pour confirmer la réconciliation entre les deux hommes. De son côté, le président élu aurait sifflé la fin des hostilités auprès de certains de ses partisans qui continuaient de « tirer » sur le premier ministre sortant Lionel Zinsou. L’heure est à l’apaisement.

« Le gouvernement du président, Boni Yayi, présente ses chaleureuses félicitations au président élu, Patrice Talon. Il souhaite que le nouveau président s’engage dans des réformes profondes aux fins d’améliorer de manière substantielle les gouvernances politique, économique, sociale, judiciaire, administrative et institutionnelle », a déclaré, Alassani Tigri, secrétaire général du gouvernement.

Selon le relevé du conseil extraordinaire des ministres, lu par Alassani Tigri à la Télévision publique béninoise, l’équipe gouvernementale du président sortant, Boni Yayi, a souhaité que toutes les forces de la nation béninoise s’engagent aux côtés du nouveau président, Patrice Talon, pour mener ses réformes vitales pour l’ascension du pays l’unité et la concorde nationale.

« Le Conseil des ministres exhorte le peuple béninois tout entier à accompagner, le président, Patrice Talon, pour qu’ensemble nous puissions approfondir la démocratie béninoise et relever tous les défis auxquels le pays est confronté », a-t-il indiqué.

La Cour constitutionnelle du Bénin a confirmé, vendredi, 25 mars, la victoire de l’homme d’Affaires Patrice Talon, au second tour de la présidentielle béninoise du dimanche 20 mars dernier, avec 2.030.941 voix, soit, 65, 37 % de suffrages contre son challenger, le premier ministre sortant, Lionel Zinsou, qui a recueilli 1.076.061 voix, soit, 34,63 % de suffrages.

Tout est bien qui finit bien.