L’armée du président, Muhammadu Buhari, va-t-elle finir de désespérer les Nigérians, après une dizaine d’années de contre-performance et d’inefficacité, qui ont fini par rendre la secte Boko Haram invincible ? En effet, dix fois l’armée du Nigeria a annoncé avoir décapité la secte et tué son leader, et dix fois les faits ont démenti ses déclarations. En fait, Boko Haram doit sa survie à une seule chose : la faiblesse (notoire) de l’armée nigériane, qui pour certains observateurs, n’en est pas une. La récente sortie de cette dernière est-elle à prendre au sérieux ou à mettre sur la longue liste des déclarations tonitruantes et mensongères que les faits sur le terrain ne vont pas tarder à démentir ?
L’armée nigériane a déclaré, mardi, 3 septembre, qu’elle avait redéfini ses tactiques de contre-insurrection vis-à-vis de Boko Haram, introduisant un nouveau concept connu sous le nom de « super camp ».
Le concept de « super camp » est un nouveau schéma de manœuvre des troupes, qui implique la concentration de larges forces de combat dans des places fortes, qui ont la capacité de rapidement se déployer, selon le lieutenant-général, Tukur Buratai, chef de l’armée.
Jusqu’à présent, un total de 20 « super camps » ont été installés dans la région Nord-Est du pays, où Boko Haram cherche à établir un califat.
Tukur Buratai a déclaré que les commandants et les soldats devaient suivre les directives et procédures opérationnelles permanentes, déjà, mises en place.
« Cela requiert que les forces soient proactives, tenaces et mènent des offensives audacieuses à tout moment afin de vaincre les adversaires en les empêchant d’agir librement au sein de leurs zones d’intervention », selon le chef de l’armée.
L’armée nigériane a déployé plus d’hommes et d’équipements dans ce théâtre d’opérations en vue de soutenir le concept de « super camp » et d’atteindre l’objectif fixé, a-t-il ajouté.
On espère que les nouveaux équipements déployés ne se retrouveront pas, confisqués par Boko Haram, après une cuisante défaite au combat dont l’armée nigériane a le secret. Car, très souvent, Boko Haram n’achète pas son armement. Il le confisque à l’armée nigériane après avoir tué ses soldats ou après la fuite de ces derniers. Connaissant donc la faiblesse de cette armée où la corruption est le maître-mot, on a le droit d’être sceptique sur cette nouvelle et nème annonce visant à terrasser Boko Haram (sur notre photo le président Muhammadu Buhari général de son état en train de mobiliser ses troupes).