L’ancien président du Botswana, Ketumile Masire, deuxième chef d’Etat de ce pays d’Afrique australe après son indépendance et médiateur dans plusieurs conflits sur le continent, est mort à l’âge de 91 ans, a indiqué son entourage, ce vendredi, 23 juin : « Il est mort paisiblement à la clinique Bokamoso (Nord-Est de Gaborone), entouré de sa famille, à 22h10, jeudi, 22 juin. Nous remercions les amis d’ici et d’ailleurs pour leurs prières, leurs pensées et leurs messages de soutien dans ce moment difficile », a déclaré sa secrétaire personnelle, Fraser Tlhoiwe, dans un communiqué.
Ketumile Masire (sur notre photo avec sa défunte épouse Olebile Gladys Masire) était hospitalisé depuis, vendredi, 16 juin, pour une opération, et avait été placé en soins intensifs
Il avait été élu à la tête du Botswana en 1980, après la mort du père de l’indépendance, Seretse Khama, et avait été réélu jusqu’en 1998 où il avait démissionné.
Ses années de présidence restent marquées par une période de croissance économique, particulièrement, forte et il est considéré comme un architecte de la stabilité du pays.
Il a, également, joué un rôle de pacificateur dans la région en s’impliquant dans les négociations de paix entre les rebelles de la Renamo (Mozambique) et l’armée, qui ont pris fin en 1992, après seize ans de guerre civile.
Médiateur au Mozambique, Masire a, également, usé de son expérience pour aider à résoudre des crises politiques au Kenya et au Lesotho lorsqu’il n’était plus président.
Il avait, aussi, présidé un panel « de personnalités éminentes », chargé d’enquêter sur les circonstances du génocide au Rwanda de 1994.
Le Botswana, l’une des démocraties les plus stables du continent, est gouverné depuis son indépendance, en 1966, par le parti démocratique du Botswana (BDP), la formation de Ketumile Masire.