Ce sera à lui de le dire mais le parti qu’il est en train de mettre sur pied, le RENGU (Réveil national des Gabonais unis) pousse à se poser quelques questions. Cela dit, ses proches démentent la création de ce parti mais pas l’intéressé lui-même, le TGV de la politique gabonaise. Car près avoir cheminé avec le père Paul Mba Abessole, Alain-Claude Bilie-By-Nze avait trouvé son bonheur auprès d’Ali Bongo Ondimba dont il fut l’efficace porte-parole et conseiller politique (aux côtés des baobabs comme Michel Essonghe), avant d’être chassé (ce mot convient) du Palais du Bord de Mer par le Béninois de service, faiseur de la pluie et du beau temps de l’époque, Maixent Accrombessi, l’homme qui a conduit à lui tout seul Ali Bongo Ondimba vers le précipice. Après avoir été ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze fut posté à la primature d’où il déclarait urbi et orbi à l’Assemblée nationale que le PDG (Parti démocratique gabonais) n’était pas disposé à laisser sa place à un autre parti. Très juste Alain-Claude sauf que personne n’attendait le sémillant Brice Oligui Nguéma pour mettre tout le monde d’accord. Si les erreurs d’Ali ont provoqué un cataclysme dans le pays (il en est totalement responsable), Alain-Claude veut sans doute posséder quelques cartes en main au moment des grandes manoeuvres politiques à venir. Si le général-président laisse faire bien sûr. Le PDG aussi car l’ancien premier ministre, officiellement, en est toujours membre. On dit bien « si ». Avec l’émiettement actuel du paysage politique gabonais, les chefs de parti lui disent « Bienvenue au Club », sachant que c’est maintenant que ses difficultés vont, réellement, commencer, s’il décide de passer le rubicond en créant ce parti. Autrement dit, que l’ancien premier ministre s’attende à ce qu’on lui cherche de gros poux dans les cheveux.
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