GABON : L’acte de désespoir d’Ali Bongo Ondimba (mais bien calculé)

Mardi, 14 mai, l’ancien président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a entamé une grève de la faim, qui risque de dégrader encore plus son état de santé déjà assez précaire. Il en est de même pour ses fils, Jalil et Bilal, qui sont privés de leur mère, en prison depuis 9 mois. D’autre part, l’ancien président a choisi de porter plainte contre l’Etat du Gabon auprès des tribunaux français alors que lui-même vit au Gabon, ainsi que son épouse et ses enfants, dont certains sont à « Sans Famille », c’est-à-dire, à la Prison de Libreville. N’a-t-il donc pas confiance dans la justice gabonaise, lui, l’ancien président du Conseil supérieur de la magistrature du Gabon pendant 14 ans ? C’est donc une situation pathétique.

Ali a déposé sa plainte pour « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils, Noureddin, Jalil et Bilal ». Ali soutient que Noureddin Bongo Valentin a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser sous les regards de sa mère, Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures ». De leur côté, Jalil et Bilal ont « été assignés à résidence privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture », accusent les avocats français chargés de leur défense.

Cette plainte arrive alors que le président de la transition, Brice Oligui Nguéma, s’apprête à effectuer une visite officielle en France où il sera reçu, à l’Elysée, par le président, Emmanuel Macron. Ceci explique-t-il cela ?

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