Il s’agit de la réserve de biosphère de Niumi
Le long de la rive nord du fleuve Gambie, la réserve de biosphère de Niumi côtoie la réserve de biosphère du Delta du Saloum au Sénégal. A l’intérieur de ses frontières, les mangroves dominent dans les zones côtières et sur les rives du fleuve, tandis qu’en aval, des formations de calcaire rouge impressionnantes ponctuent les forêts tropicales et les zones de savane. La réserve de biosphère abrite certaines des dernières forêts de mangroves vierges d’Afrique de l’Ouest, ainsi que, la réserve de la zone humide de Bao Bolong et diverses forêts domaniales. Elle englobe également une zone humide concernée par la Convention de Ramsar et l’île Kunta Kinteh, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, lieu historique où étaient détenues les personnes réduites en esclavage avant leur transport vers les Amériques, aux XVIe et XVIIe siècles. D’une superficie de 1 937 km2, la réserve de biosphère abrite environ 178 000 habitants, qui vivent principalement de l’agriculture et de la pêche. Il s’agit de la première réserve de biosphère désignée en Gambie.
Cette nouvelle désignation a été décidée lors de la 36e session du Conseil international de coordination, l’organe directeur du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère, composé de 34 représentants des Etats membres de l’UNESCO. Le Conseil a tenu sa session du 2au 5 juillet, à Agadir, au Maroc, à la suite de la Conférence de l’UNESCO sur les sols. Les réserves de biosphère sont un élément essentiel du mandat de l’UNESCO, Organisation des Nations-Unies pour les Sciences. Chaque réserve de biosphère encourage des solutions locales innovantes en matière de développement durable, protège la biodiversité et lutte contre le dérèglement climatique. Ces réserves apportent également un soutien aux communautés locales et autochtones grâce à des pratiques telles que l’agroécologie, la gestion de l’eau et la génération de revenus respectueux de l’environnement. Les réserves de biosphère contribuent à atteindre les objectifs que se sont fixés les Etats en décembre 2022 en adoptant le Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal, qui prévoit d’instaurer des zones protégées représentant 30 % de la surface terrestre et marine de la planète et de restaurer 30 % des écosystèmes dégradés de la planète d’ici à 2030.