La junte au pouvoir a accordé, vendredi, 28 mars 2025, une grâce présidentielle à Moussa Dadis Camara, ancien chef d’Etat militaire (2008-2010), condamné en août 2024 à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Cette annonce a été faite par décret à la télévision nationale, invoquant des « raisons de santé ». Moussa Dadis Camara avait été reconnu coupable de sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry. Ce jour-là, au moins, 156 personnes avaient été tuées et 109 femmes violées lors de la répression d’un rassemblement de l’opposition, selon un rapport des Nations-Unies. Le procès historique, ouvert en 2022, avait vu la condamnation de plusieurs autres responsables dont sept avaient écopé de peines allant jusqu’à la perpétuité. Cette grâce intervient dans un contexte de restrictions des libertés en Guinée. Depuis le coup d’état de 2021, le régime militaire dirigé par le général-président, Mamadi Doumbouya, est accusé de réprimer les opposants, d’interdire les manifestations et de museler la presse.

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