PRESIDENTIELLE EN COTE D’IVOIRE : Le PDCI-RDA suspend sa participation au sein de la Commission électorale indépendante

Coup de tonnerre dans le ciel chaud d’Abidjan : le parti de feu Henri Konan Bédié suspend sa participation au sein de l’organe des élections, la CEI (Commission électorale indépendante), qui roule, grossièrement, pour Alassane Ouattara et son parti le RHDP. Après avoir roulé les Ivoiriens dans la farine pendant 15 ans dont le troisième mandat auquel il n’avait pas droit car il a modifié la constitution et l’a interprétée en sa faveur, les Ivoiriens disent NIET à un 4e mandat du président Ouattara. Après 15 ans au pouvoir, il doit aller se reposer. La CEI est une organisation sectaire truffée de membres et sympathisants RDHP. Le président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, Mgr Marcellin Yao Kouadio, vient de faire une sortie où il déclare « douter de l’indépendance de la CEI ». C’est très grave que l’église s’en mêle parce qu’elle entrevoit la grande crise qui attend la Côte d’Ivoire si des préalables nécessaires à une bonne présidentielle ne sont pas établies. Il s’agit :

1. du nettoyage complet de la liste électorale que l’avocate de Laurent Gbagbo accuse de contenir des faux noms, des personnes décédées, des personnes inscrites plusieurs fois, etc. Bref, la liste de la CEI serait une liste pour faire passer le candidat Ouattara.
2. Justement parlons de Ouattara. Il sait qu’il ne doit plus se re-présenter, mais pense passer en force (comme en octobre 2020) en mettant l’administration de Côte d’Ivoire en campagne pour réclamer sa candidature. C’est ainsi que ministres, hauts fonctionnaires, députés et autres sillonnent déjà le pays pour dire qu’ils n’ont que Ouattara pour sauver le pays. Mais, après le rejet de cette candidature par l’épiscopat de Côte d’Ivoire, il faudrait que la conférence des imams suive, elle aussi, le même mouvement au nom de la paix. Il faut que les imams de Côte d’Ivoire expliquent à Ouattara qu’il a déjà fait 15 ans comme président de la République et qu’un 4e passage en force entraînera une nouvelle guerre civile dans le pays.