Après avoir réussi à faire valider sa réforme constitutionnelle que l’opposition qualifie de coup d’état institutionnel, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a été nommé médiateur de la crise gabono-gabonaise par la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale). Actuel président en exercice de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) pour un an, le président centrafricain était en réalité l’unique choix possible sauf à faire venir un médiateur hors zone CEMAC. Il lui revient donc de définir un programme de travail pour aider les Gabonais à se sortir le plus rapidement possible de cette période de transition. Cela dit, les Gabonais ne boudent pas leur plaisir et disent à qui veut les entendre que le coup d’état des militaires donne la vraie indépendance aux Gabonais. Beaucoup d’espoir est donc placé sur les épaules du général-président de transition, Brice Oligui Nguéma, qui le sait d’ailleurs très bien puisqu’il a d’ores et déjà commencé à travailler sans avoir installé un gouvernement. Il a par exemple rencontré le patronat gabonais à qui il a exigé la fin des surfacturations et l’obligation d’exécuter en totalité tout marché public gagné. Ce 1er septembre, il a, aussi, tenu une rencontre avec les partis politiques afin que lui soit proposée la durée de la transition. A charge pour ces derniers d’y réfléchir et de revenir vers lui pour lui soumettre les propositions. Il sera aussi question de faire part au général-président de transition les idées-force et les dossiers urgents à faire avancer pendant la transition.
Depuis Paris, les avocats de l’ancienne première dame, Sylvia Bongo Ondimba, remuent ciel et terre pour retrouver celle que les militaires auraient arraché à son époux, quelques heures après le début du putsch. Si on sait où se trouve leur fils, Nourredine Valentin Bongo Ondimba, accusé de « haute trahison et de détournement massifs de fonds publics » et incarcéré, sa mère, Sylvia, par contre, reste aux abonnés absents et ne répond à aucun numéro de téléphone. Personne ne sait où elle a été conduite par les militaires, d’où l’action de ses avocats à Paris, qui demandent que sa famille en sache un peu plus. Du reste, la fondation, Sylvia Bongo Ondimba, va, certainement, connaître le même sort que son initiatrice, maintenant où il est acquis que ce sera au mieux la résidence surveillée, et au pire, la prison.