SOMMET DE L’OPDAD A KINSHASA : Les premières dames d’Afrique donnent l’impression de s’essoufler

Attention, il faut désormais parler de l’OPDAD (Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement) et non plus de l’OPDAS (Organisation des premières dames d’Afrique contre le VIH/Sida), et ce depuis 2022. L’OPDAS qui est donc l’ancêtre de l’OPDAD, est une vieille histoire née de la vision du patriarche Ondimba du Gabon et de son épouse, Dr Edith Lucie Ondimba, qui entendait être utile, elle et ses soeurs premières dames, en tant que compagnes des chefs d’Etat. Car à l’occasion des Sommets de l’Union africaine, les premières dames, qui accompagnent, parfois, leurs époux, se retrouvent à ne rien faire jusqu’au moment de reprendre l’avion du retour. C’est ainsi qu’était née l’idée de trouver une activité aux premières dames dans un domaine qui préoccupe les populations africaines au premier chef et c’est ainsi que le sida fut choisi. Ayant pensé le concept, Dr Edith Lucie Ondimba devint, en 2002, sans contestation, la première présidente de l’OPDAS qu’elle dirigea pendant plusieurs années. Médecin de formation, elle était dans son élément. Depuis sa mort, en 2009, et le départ du pouvoir d’autres membres fondatrices comme Simone Gbagbo (Côte d’Ivoire), Grâce Mugabe (Zimbabwe), Adame Konare (Mali) et quelques autres, l’OPDAS a progressivement perdu de sa superbe. De telle sorte que pour son vingtième anniversaire fêté, à Kinshasa, en fin de semaine dernière, seule neuf premières dames sur les 54 que compte l’Afrique, ont répondu à l’invitation de la première dame de la RDCongo, Denise Nyakeru Tshisekedi, qui accueillait le Sommet, et de la première dame de Namibie, Monica Geingos Geingob, qui en est la présidente effective. Parmi les sept autres premières dames, on comptait celles du Centrafrique, Brigitte Touadéra, de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, ainsi que celles du Ghana, du Burundi, etc. Vingt délégations composées de représentants des premières dames et d’anciennes premières dames ont répondu au rendez-vous. Comme on voit, la démobilisation est là et il faudra vraiment du travail pour faire repartir cette organisation.

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