La 16ème édition du Salon international de l’artisanat à Ouagadougou (SIAO) a débuté, vendredi, 27 janvier 2023. Lancé par le capitaine-président, Ibrahim Traoré, cet événement avait été reporté à deux reprises, d’abord, en 2020, à cause de la pandémie du Covid-19, et ensuite, en fin 2022, en raison du coup d’état de septembre dernier. Cette troisième est, donc, la bonne.
Le Burkina Faso, actuellement, en proie à une insécurité causée par l’extrémisme violent, le capitaine-président a tenu à assister, personnellement, à l’ouverture du SIAO afin de montrer au monde entier toute la résilience et la volonté de son pays à poursuivre ses objectifs de développement (notre photo).
Et pour cause, selon les chiffres officiels, le secteur artisanal représente, à lui seul, plus de 25% du produit intérieur brut, et est le second pourvoyeur d’emplois, derrière celui de l’agriculture. Avec une telle influence, il semble évident qu’il soit vu comme un maillon fort de l’économie burkinabé.
Bien que son pays ait été mis à l’honneur dans cette édition, avec près d’une centaine d’artisans ayant effectué le déplacement, le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, n’a pas daigné envoyer de représentant à Ouagadougou. Ce qui peut expliquer pourquoi son homologue ait simplement choisi de faire le tour des stands pour encourager les artisans, et de ne pas s’exprimer.
Des acteurs de plusieurs pays, tels que le Pakistan, Madagascar, le Sénégal, l’Iran, le Bénin, etc…, participent à cet événement, qui se tiendra jusqu’au 05 février prochain.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)