Après cinq ans de bons et de loyaux services, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) nommée par Blaise Compaoré, va voir son mandat prendre fin, le 15 juillet prochain. A charge pour le nouveau pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré de procéder à son remplacement, ce à quoi s’attelle, déjà, le puissant ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré (sur notre photo aux côtés de Roch Marc Christian Kaboré).
« Nous appelons les cinq représentants de l’opposition, de la majorité et de la société civile à choisir leurs membres pour que nous puissions préparer le décret qui sera pris en conseil des ministres constatant la nomination de la composition de cette CENI, son président et son vice-président », a-t-il lancé.
Après avoir vibré au même diapason, les partis politiques et mouvements de la société civile, qui avaient fait partir Blaise Compaoré, ne regardent plus, tous, dans la même direction. Hier unis avant la présidentielle, les partis politiques ayant combattu l’ancienne majorité présidentielle que dirigeait le CDP de Blaise Compaoré, ne se font plus de cadeau. On n’a même pas attendu que Roch Marc Christian Kaboré fasse 100 jours à la tête du pays pour commencer à le critiquer.
Le consensus d’hier ayant volé en éclats, on est curieux de savoir comment sera tournée la mayonnaise (CENI) à la sauce Simon Compaoré, afin qu’elle soit consommable par tout le monde.
Avec la CENI version Me Barthélémy Kéré, le Burkina Faso a réussi à organiser les élections générales jugées « apaisées » et « transparentes », pour tourner, définitivement, la page du régime de Blaise Compaoré, après l’insurrection populaire de fin octobre 2014.