Burundi : Les conseils du président Obiang à Nkurunziza

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Selon des sources dignes de foi, le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a pris, son téléphone, à deux reprises, ces dernières semaines, pour essayer de raisonner son jeune frère, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza. Ce dernier vient de temps en temps, à Malabo, rendre visite au président Obiang. C’est au nom de cette relation particulière que le doyen de la sous-région s’est autorisé, à deux fois, déjà, de lui donner ce conseil de retrait politique,  conseil jusque-là, resté dans les oreilles d’un sourd.

Plutôt visionnaire et panafricaniste, Teodoro Obiang voit un peu plus loin que son jeune cadet qui ne semble se préoccuper que l’immédiat. S’il craint un retour de la déstabilisation du Burundi et de la sous-région avec des conséquences incalculables. Pierre Nkurunziza, doit-on le rappeler, a, contre lui, la moitié de son propre parti, le CNDD-FDD, la moitié de son armée dont une partie a voulu lui faire un coup d’état militaire, en mai, la puissante église catholique dont les représentants se sont retirés des bureaux régionaux de la Commission électorale, la société civile et, bien entendu, toute l’opposition, et, ainsi que, toute la communauté internationale, avec en tête, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, le chef de la Maison Blanche, Barack Obama , les présidents, François Hollande et sud-africain, Jacob Zuma, le président sud-africain. Ce dernier est le gardien des Accords d’Arusha, qui furent signés sous les auspices de Nelson Mandela en personne, et qui intiment l’ordre à Pierre Nkurunziza à ne pas postuler pour un troisième mandat, etc. C’est, donc, beaucoup de monde auquel Nkurunziza essaie de tenir tête. On se demande pour combien de temps et à quel prix pour son peuple et son pays ?

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