L’homme d’affaires, Célestin Tawamba, a été élu président du conseil d’administration du Groupe inter-employeurs du Cameroun, plus connu sous son acronyme français GECAM. Cette dernière est le fruit de la fusion entre le GICAM et ECAM.

Créé en 1957, bien avant l’indépendance du Cameroun, en 1960, le GICAM (Groupement inter-patronal du Cameroun) avait fusionné avec ECAM (Entreprises du Cameroun), en juillet 2023, dans le but d’ériger un patronat plus puissant, capable de mieux défendre les intérêts des entreprises.

Elu PCA de GECAM, lors d’un vote organisé, à Douala, mardi, 9 avril, Célestin Tawamba dirigera le plus grand groupement d’employeurs du secteur privé au Cameroun aux côtés d’un conseil d’administration composé de 18 membres. Son second au sein de ce conseil n’est autre que Protais Ayangma Amang, qui était le président d’ECAM, avant la fusion.

Le GECAM annonce regrouper plus de 90% des entreprises privées au Cameroun dont la quasi-totalité des très grandes entreprises. Le problème en lui-même sera sa réelle efficacité à répondre aux nombreuses préoccupations des entreprises, ce qui fait que la majorité des entreprises camerounaises ne sont pas adhérentes d’un syndicat où elles ne trouvent aucun intérêt à y être membres. Car si ECAM avait été créée, en 2009, c’est parce que le GICAM ne répondait pas aux attentes des entreprises. De toutes les entreprises.

Une troisième organisation patronale appelée MECAM (Mouvement des entreprises du Cameroun) dirigée par Daniel Claude Abate, existe, aussi, mais, n’a pas voulu fusionner avec les deux autres. Fondée en 1999 par Alphonse Bibehe, James Onobiono, Richard Lowe, Claude Messy et Mohamadou Dabo, tous opérateurs économiques bien connus au Cameroun, et n’appartenant pas à l’Ouest du Cameroun, elle ambitionne de promouvoir l’esprit d’entreprise et sa diffusion dans les composantes de la société. Elle entend, aussi, favoriser les exportations comme élément fondamental et moteur de la croissance économique. Ne s’étant pas associé à la fusion de GECAM, MECAM poursuit tout seul, son aventure.

Assuré d’être élu, Célestin Tawamba était le seul candidat au poste de président du conseil d’administration du GECAM. Il a obtenu près de 99% des voix. Comme au bon temps de Leonid Brejnev, dans l’ex-Union soviétique.