Cela faisait longtemps que le cardinal-archevêque, Dieudonné Nzapalainga, ne s’était exprimé. Dans une interview accordée à RFI, il dénonce le climat de violence, qui règne au sein de la société centrafricaine et les discours de haine sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, s’adressant à l’ensemble de la classe politique centrafricaine, tous partis confondus, il lui demande de tout mettre en oeuvre pour préserver la paix sociale.
Enfin, au sujet de la réforme constitutionnelle souhaitée par le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, afin de lui permettre d’effectuer un troisième mandat, le prélat souhaite la mise en place du Sénat et le respect de la loi et des décisions de la Cour Constitutionnelle.
» Le sang a assez coulé sur le sol centrafricain » : les termes employés par le cardinal, Dieudonné Nzapalainga, volontairement, forts sont destinés à frapper les esprits.
Il faut espérer que le message du cardinal archevêque de Bangui soit entendu. Il est respecté pour ses positions courageuses et modérées. De plus, 80% de la population est chrétienne.
Néanmoins, les violences qui frappent le société centrafricaine et le climat de haine entretenu par les réseaux sociaux ont conduit à une perte de repères.
La Centrafrique est aujourd’hui confrontée à des défis majeurs : inondations, manque d’enseignants. La moitié de la population connait une crise alimentaire aiguë élevée…
Patrick David
Docteur en droit