Le cardinal, Dieudonné Nzapalainga, a, récemment, déclaré qu’il allait sillonner le pays afin d’encourager les évêques, les populations et les rebelles à s’engager plus avant sur le chemin de la paix. Prend-il ses désirs pour la réalité ?
Il accuse, par ailleurs, François Bozizé qui a pris la tête la Coalition des patriotes pour le changement en Centrafrique (la CPC rassemble les milices les plus déterminées qui, en début d’année, ont menacé de renverser le gouvernement en place), d’avoir contribué au « chaos » qui frappe la Centrafrique.
Dieudonné Nzapalainga estime, également, que la Russie ( « l’éléphant russe », selon son expression ) a profité de ce climat chaotique pour s’introduire et s’installer en Centrafrique et condamne vigoureusement les exactions commises par les mercenaires de la société Wagner. C’est, selon lui, la politique de retraits successifs de la France qui aurait facilité l’influence grandissante de Moscou (sur notre photo Nzapalainga en train d’être fait cardinal par François en novembre 2016 à Rome).
En tenant de tels propos et en voulant s’aventurer hors de la capitale, le cardinal Dieudonné Nzapalainga court des risques.
Le comportement des milices rebelles est imprévisible. Les violences ont repris en certaines parties du territoire. Les axes de communication sont truffés de mines antipersonnel posées par ces mêmes milices.
En outre, le prélat s’expose à des attaques, voire, à des campagnes de diffamation de la part de la Russie, via les agences de presse et réseaux sociaux qui lui sont inféodés.
Dieudonné Nzapalainga, le Téméraire,
Le Hardi…
Il faut espérer qu’il n’ait rien à se reprocher.
Patrick David
Docteur en droit