Dans son autobiographie, » Je suis venu vous apporter la paix » qui vient de paraître, le cardinal archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, raconte son combat en faveur la paix.
Membre-fondateur de la Plateforme de paix inter-religieuse qui réunit catholiques, protestants et musulmans, Dieudonné Nzapalainga est une personnalité à part dans le paysage centrafricain.
Il fait preuve d’un incontestable courage. C’est ainsi que depuis plusieurs années, il parcourt un pays en proie aux violences, en fustigeant les milices et en prêchant un discours de paix et de réconciliation. La plupart des responsables politiques centrafricains, prudents, ne s’aventurent pas ou très rarement hors de la capitale car les groupes armés occupent toujours une grande partie du territoire.
Dans le chaos et la perte de repères que connaît la Centrafrique, le discours tenu par le cardinal, Dieudonné Nzapalainga, ne peut que faire avancer les Centrafricains sur le chemin de la paix et de la réconciliation.
C’est pourquoi il faut espérer qu’il continue de pouvoir s’adresser au peuple centrafricain, toutes communautés confondues, et de porter une parole de tolérance et de paix sans en être empêché par ceux qui pourraient voir en lui un concurrent : les responsables des milices, un certain nombre de politiques ou même la Russie…
Le cardinal ne semble a priori pas vouloir jouer un quelconque rôle politique et encore moins occuper un poste politique. C’est ce qui fait sa force et en fait une autorité morale respectée.
Aller sur le terrain politique serait une grave erreur qui risquerait de réduire à néant tous ses efforts en faveur de la paix.
Patrick David
Docteur en droit