CENTRAFRIQUE : LES NATIONS-UNIES PRISES EN SANDWICH DANS L’AFFRONTEMENT FRANCE-RUSSIE ?

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Les Nations-Unies dirigées par le Portugais, Antonio Guterres, ont-ils déjà pris position dans l’affaire des légionnaires français qui sont accusés d’avoir voulu assassiner le président Faustin-Archange Touadéra ? Toujours est-il que le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, Antonio Guterres, a réclamé, mercredi, 23 février, dans un communiqué, la libération immédiate de quatre militaires de la Légion étrangère de l’armée française opérant pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Il s’agit d’un Français, d’un Italien, d’un Bulgare et d’un Roumain, selon le procureur de Bangui. En réclamant leur libération, le chef de secrétariat de l’ONU est dans son droit le plus absolu, celui de défendre ses fonctionnaires. Le problème est de savoir jusqu’où il doit aller dans cette défense même quand ces derniers enfreignent les règles ? Car être accusés de tentative d’assassinat d’un chef d’Etat est quelque chose d’extrêmement grave.

« Ces membres de la MINUSCA bénéficient de privilèges et d’immunités qui leur sont accordés dans l’intérêt de l’Organisation des Nations-Unies », a déclaré Antonio Guterres, en soulignant que la procédure établie entre l’ONU et le Centrafrique en cas de soupçon d’infraction concernant des personnels onusiens « n’avait pas été respectée ».

Dans son communiqué, le chef de l’ONU « appelle le gouvernement de la Centrafrique à respecter toutes ses obligations en vertu du droit international, y compris l’Accord sur le statut des forces, et à libérer sans condition et sans délai ces personnels de la MINUSCA ».

L’ONU et le Centrafrique ne vibrent pas au même diapason. Car là où le secrétaire général évoque le droit, le pouvoir de Bangui, lui, rétorque qu’il y a tentative de coup d’état au travers d’un assassinat planifié. Il faut donc reconnaître que la France serait vraiment aux abois pour en arriver à utiliser, de cette façon, son armée mise à la disposition du secrétaire général de l’ONU, pour parvenir à ses fins : trouver moyen de déloger les Russes du Centrafrique. Car c’est de cela qu’il s’agit. En Centrafrique comme au Mali où la Russie s’est installée, on n’est plus loin des pratiques barbouzardes que le premier ministre malien, Choguel Maïga, dénonçait, il y a quelques jours, à savoir, que le président de transition, le colonel, Assimi Goïta, a fait l’objet de tentative de déstabilisation par les Forces françaises.

Les quatre légionnaires de l’armée française sont entre les mains de la justice centrafricaine.

Cela dit, plus manipulatrice que la Russie tu meurs ! Championne toutes catégories de la désinformation, la Russie n’hésite pas à utiliser ce genre de ficelle pour asseoir son pouvoir sur la dépouille de la France. Etant en position de force à Bangui et à Bamako, elle ne peut que s’attribuer le beau rôle.

Quand on sait que ce sont les Russes qui s’occupent de la protection rapprochée du président, Faustin Archange-Touadéra, et qu’ils sont tout sauf des enfants de choeur en la matière, on a besoin de dire à tous ceux qui s’intéressent à cette affaire : « Circulez, y a rien à voir » !

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