CENTRAFRIQUE : Où va le beau pays de Barthélémy Boganda ?

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On est en droit de s’interroger sur la direction donnée par le président, Faustin-Archange Touadéra, à son pays.

Le vote à l’ONU condamnant l’agression de la Russie en Ukraine a permis de confirmer sa proximité avec Moscou. La Centrafrique s’est abstenue. Le président centrafricain n’a fait aucun commentaire sur la guerre en Ukraine, ni condamné la manifestation, à Bangui, d’une centaine de personnes qui, le 5 mars 2022, ont affiché leur soutien à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

Les accusations de crimes contre l’humanité et d’exactions portées contre les mercenaires de la société Wagner, comme l’arrestation des quatre militaires français, qui escortaient un général des Forces de l’ONU n’ont pas, non plus, appelé de sa part de réactions.

La Centrafrique est toujours la proie des milices armées, qui sèment la terreur parmi la population, même si elles ont dû se réfugier, suite à l’action conjointe  de la MINUSCA, des FACA et des soldats russes, dans leurs traditionnelles zones d’influence. Les mines antipersonnel et les engins explosifs artisanaux font toujours autant de victimes parmi les civils et les militaires.

Enfin, la Centrafrique reste un des pays les plus pauvres du monde et est considéré comme un des plus dangereux par les humanitaires.

Le bilan du président centrafricain, un peu plus d’un an après sa réélection, est loin d’être positif, mais surtout, sans perspectives dans l’immédiat.

Le rétablissement de la  paix, la lutte contre la corruption, le dialogue avec l’opposition et le rééquilibrage des alliances sont autant de défis qui se présentent au président centrafricain.

La question est de savoir s’il a la réelle capacité d’y faire face. Il n’a pas, jusqu’à maintenant, démontré de qualités exceptionnelles d’administrateur, ni de diplomate. Il ne paraît pas, non plus, montrer beaucoup d’intérêt pour les gens. Or, un véritable politique se doit de s’intéresser aux autres, surtout, aux plus modestes. Ce qui est loin d’être le cas du président centrafricain. Hélas !!!

Patrick David 

Docteur en droit 

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