Le deuxième groupe bancaire russe, VTB, a attribué, par erreur, un prêt de plus de 800 milliards de roubles (10,5 milliards d’euros, soit, 6.877,75 milliards de F CFA) au Centrafrique, a fait savoir la banque en réponse aux révélations de plusieurs médias.
« Il s’agissait d’une erreur technique dans le codage des pays », a affirmé la banque publique dans un communiqué. « VTB n’effectue absolument aucune opération avec le Centrafrique et nous n’avons pas d’exposition de ce volume dans ce pays », a-t-elle expliqué.
La banque réagissait à la présence d’un prêt de 802 milliards de roubles à la République centrafricaine –soit près de six fois le PIB annuel du pays– dans un rapport financier du groupe bancaire, pointé par des médias.
« Les rapports corrigés seront envoyés à la Banque centrale » et mis à disposition de la presse, a ajouté la banque.
« D’après nos informations, une erreur technique s’est produite », a confirmé la présidente de la banque centrale russe, Elvira Nabioullina, citée par les agences russes.
La Russie a, récemment, investi, tous azimuts, en Centrafrique, une ancienne colonie française, notamment, dans la formation de l’armée et la diplomatie pour parvenir à des accords de paix avec les groupes armés. Moscou a, aussi, livré des armes à Bangui, après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU (sur notre photo les deux chefs d’Etat lors d’un entretien en Russie).
La quasi-totalité du Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés. Ce pays de 4,5 millions d’habitants est classé parmi les plus pauvres au monde mais est riche en diamants, or et uranium.