Xi Jinping, le président de la Chine, devrait, en toute vraisemblance, briguer un troisième mandat à la tête de son pays. C’est la principale information à retenir du 20ème congrès de l’histoire du parti communiste chinois qui a débuté ce weekend.
Souvent critiqué par les Etats-Unis et ses alliés, le dirigeant chinois est pourtant le chef d’Etat en exercice dont la cote est la plus élevée auprès de ses homologues africains.
En effet, cette popularité provient du fait qu’au travers de l’initiative « Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative) », Xi Jinping a, depuis près de 10 ans, fortement, soutenu le développement en Afrique, notamment, en finançant et réalisant de nombreux projets d’investissement portant sur les infrastructures et le commerce.
Cependant, cette initiative fera l’objet d’un ajustement selon les nouvelles orientations de Pékin en matière de politique étrangère, en particulier, vis-à-vis des financements octroyés aux nations africaines.
Cette mesure, qui avait été annoncée à l’occasion du Forum pour la coopération sino-africaine tenu à Dakar en Novembre 2021, se traduira par une diminution de l’enveloppe de fonds alloués au continent noir de 20 milliards de dollars par rapport au chiffre de 2018.
En réalité, Xi Jinping se retrouve submergé par les difficultés que traverse son pays suite à l’incapacité des politiques actuelles de générer de la croissance. Il doit, donc, urgemment, mettre en place des réformes pour éviter que le pays ne sombre dans la récession.
Le chômage des jeunes, les inégalités, et le surendettement, font partie des problèmes que le président devra solutionner pendant son prochain mandat.
Les nations africaines, qui empruntaient à tout va chez les Chinois sont, donc, prévenues.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)