L’aventure de Circus Baobab commence en mars 1998 en Guinée. Le réalisateur Laurent Chevallier (Au Sud du Sud, Djembefola, l’Enfant noir) arrive à Conakry avec son projet : un film imaginé autour d’une troupe de saltimbanques africains, de sa vie quotidienne, de son périple le long des pistes du pays, de ses représentations sur les places des villages. Mais un « road movie » sur une troupe de cirque en Afrique, cela supposait bien entendu que, d’une façon ou d’une autre, ce cirque existe ! Telivel Diallo, directeur national de la Culture à Conakry, soutient l’initiative et en fait un projet à l’échelle du pays dans l’objectif de donner à la Guinée la première troupe d’acrobates aériens en Afrique.
Pierrot Bidon, créateur du « nouveau cirque » français et fondateur d’Archaos, aidé des chorégraphes guinéens, Kumbassa et Kabiné, sélectionne alors 35 jeunes de 15 à 25 ans, garçons et filles, les plus « élastiques » parmi toutes les troupes des quartiers de Conakry. Ils pratiquent les percussions, la danse et l’acrobatie.
Le thème sur lequel Pierrot et les chorégraphies travaillent s’inspire d’une ancienne légende de l’ethnie bambara, la Légende du singe tambourinaire. Décor unique : un immense baobab qui atteint douze mètres de haut et qui sera transporté par camion le long des pistes de Guinée. Janvier 2000 : après un an de formation sur le terrain (trapèze volant, jonglage, trampoline, acrobaties), la tournée et le tournage commencent à Conakry.
Le 1er mars, une caravane de 107 personnes (artistes, régie, infrastructures, équipe du film) quitte la capitale pour donner à travers la Guinée des spectacles gratuits. Chaque soir, à la tombée de la nuit, le baobab se dresse sur les places des villages et sert d’espace scénique. Le public est convié tout autour, en cercle, comme pour une fête traditionnelle. Pour la dernière représentation, à tout autour, en cercle, comme pour une fête traditionnelle. Pour la dernière représentation, à N’zerekore, à 1.000 km à l’est de Conakry, 50.000 personnes étaient réunies pour assister aux acrobaties des artistes.
Laurent Chevallier et son équipe ont suivi et filmé pas à pas cette aventure artistique et humaine. Produit par Sophie Goupil (Le poisson volant) et par France 2 Cinéma et distribué par Mondo Films, Circus Baobab est un long métrage tout public qui sortira en salles le 28 février, soutenu par la Ligue de l’enseignement et Ciné 32.