Stupeur à Paris où on continue de coloniser en silence, pensant que c’est ni vu ni connu. Erreur grave ! C’est comme l’histoire des indépendances octroyées par le général, de Gaulle, aux pays africains alors que rien ne changeait sur le fond, la France restant propriétaire de sa monnaie F CFA, ainsi que, de ses bases militaires, sanctuarisées par des accords de coopération et militaires qui lui donnaient la haute main pour exploiter les minérais et les ressources de ces pays, ce qui faisait de la France le plus grand royaume d’Europe dans les années 60. Mais, tout a une fin n’est-ce-pas ? Une dure réalité qu’accepte difficilement la France où dans les pays de l’AES (Mali, Burkina Faso et Nigeria), on lui fait avaler couleuvre sur couleuvre. Même ses coups d’état dont il avait le secret ne marchent plus. Que faire donc quand tout lui est fermé ? A l’Elysée et au Quai d’Orsay, on réfléchit à la stratégie à mettre en place. Mais, en réalité, on tourne en rond parce qu’on est panne de solution. En attendant la gestation de cette fameuse nouvelle politique africaine qui a du mal à être conçue, la France préfère adopter la tactique de la fuite en avant : elle accuse, grossièrement, la Russie de manipuler les Africains (une insulte grave à l’endroit de tout un continent). Elle se lance, aussi, dans l’arrestation des panafricanistes de passage en France (lire Afrique Education numéro 538 de novembre 2024 encore en vente chez les marchands de journaux, ainsi que, sur la boutique du magazine (www.afriqueeducation.com). Le pays d’Emmanuel Macron perd ses pédales en Afrique. Dans les DOM/TOM, il n’est pas en reste. L’indépendance est sur toutes les lèvres et se lit en filigrane des manifestations sur la vie chère.
Ilham Aliev, le dynamique président azerbaïdjanais, a saisi la balle au bond. Profitant de la tribune que lui offrait la COP 29 qui se tient, à Bakou, il a, dans une de ses allocuations, dénoncé, dans une rare violence, la politique d’Emmanuel Macron, et notamment, les « crimes » commis par la France dans ses Territoires d’Outre-Mer. Ce 13 novembre, il a ainsi déclaré : « Les leçons des crimes de la France dans ces prétendus Territoires d’Outre-Mer ne seraient pas complètes sans mentionner les récentes violations des droits humains par le régime. Le régime du président Macron a tué 13 personnes et blessé 169 autres […] pendant les légitimes protestations du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie ».
Le président azerbaïdjanais a, également, attaqué le Conseil de l’Europe dont est membre l’Azerbaïdjan, ainsi que, les institutions européennes, qui perpétuent une mentalité coloniale : « Le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, ces deux institutions qui sont devenues les symboles de la corruption politique, partagent la responsabilité avec le gouvernement du président Macron pour le meurtre de gens innocents », a-t-il dénoncé. Ouaaah !!!
Ces déclarations contre la France ont conduit Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, dans le gouvernement Barnier, à annoncer, le 13 novembre, au Sénat, lors de la séance des questions au gouvernement, qu’elle ne se rendrait pas à la COP29. Elle pensait remplacer Emmanuel Macron au pied levé qui avait décidé, contrairement, à tous les COP passés, de ne pas s’y rendre. Mais patatras…