Le président, Azali Assoumani, remet les choses en bon ordre, après le référendum du 30 juillet qui lui a donné carte blanche pour passer à un autre régime politique. En président rassembleur, il s’emploie à calmer le débat et remobiliser les Comoriens pour un idéal commun. C’est dans cet esprit qu’il a réuni, ce vendredi, 3 août, à Beit-Salam, les partis politiques de la mouvance présidentielle (notre photo).
D’emblée, le président de la République et chef de la Majorité présidentielle, a félicité tous les leaders et représentants de partis politiques venus participer à cette séance de travail, pour le sérieux qui a été abattu pendant la campagne (et même avant), et qui a abouti à cette large victoire dont voici les résultats :
Nombre d’inscrits : 301.006
Nombre de votants : 192.444
Taux de participation : 63,9%
Bulletins nuls : 8.755
Suffrage exprimé : 183.572
OUI : 170.240 soit 92,74%
NON : 13.332 soit 7,26%
« Je demande à chacun de nous de redoubler de vigilance pour que ce qui s’est passé durant ce processus électoral avec un niveau de violence inédit dans notre pays, ne se reproduise plus jamais. Et avec le recul, c’est maintenant que je comprends l’arrogance dans le discours du gouvernement d’Anjouan qui affirmait qu’il n’y aurait pas de vote. C’est sûr que si on assassinait un vice-président de la République, il n’y aurait pas eu d’élections. Et la brutalité sauvage contre un agent des forces de l’ordre, avait, aussi, cet objectif. Mais, par la grâce d’Allah, tout s’est bien passé », a affirmé Imam Azali Assoumani.
Le président va demander un bilan global de ce processus et tracer les orientations nouvelles : « Nous avons eu des Assises nationales en présence de la communauté internationale qui a validé les recommandations. Il est illogique de trouver une partie de cette même communauté internationale activement impliquée dans ces Assises nationales, vouloir faire machine arrière », s’est-il indigné.
Et de remobiliser son camp bien que déjà dopé par son écrasante victoire au référendum : « Je vous demande de ne pas vous laisser influencer par ce qui se dit dans les réseaux sociaux. Notre véritable communication doit être dans nos médias du pays, notamment, la presse écrite et pas dans les réseaux sociaux », a-t-il indiqué. Avant de conclure : « Je finis mon intervention pour apporter un démenti sur ma considération pour la diaspora. Je continue juste de demander à cette diaspora de nous faire profiter de son expertise pour le développement économique des Comores. Et qu’elle n’oublie pas qu’elle vit en territoire étranger et qu’elle est amenée à rentrer un jour au pays. Aussi, doit-elle préparer cette retraite ».
Mohamed Abdou Mbechezi