COMORES : Les cent premiers jours prometteurs du président Azali Assoumani

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Voilà 3 mois et demi que le président, Azali Assoumani (sur notre photo avec le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, à Nairobi, en août dernier, au 6e TICAD), est aux commandes de l’archipel des Comores. Après s’être bien préparé à assumer cette haute charge, il n’a guère chômé depuis fin mai qu’il a prêté serment. Des démarches sont en cours, pour solliciter l’expertise de structures de renommée internationale, pour faire un état exact des lieux dans lequel se trouve le pays, un audit, afin d’établir les responsabilités et en informer le peuple comorien.

Certes, le contexte budgétaire, marquée par un déficit financé jusque-là par des appuis extérieurs, la gabegie, le laxisme dans le recouvrement des recettes, la rupture de la discipline budgétaire soulignée par les institutions financières internationales, ajoutés au contexte de la campagne électorale passée, n’ont rien arrangé.
Toutefois, c’est mentir au peuple comorien que de lui faire croire qu’un pays comme les Comores, avec toutes ses difficultés, peut être changé en 3 mois. Cela dit, des mesures importantes et courageuses ont été initiées, notamment, le paiement des salaires assuré, régulièrement, sans appui budgétaire extérieur, sans concours extérieur, et ce contrairement aux années passées.

D’autre part, la baisse du prix du carburant, l’encadrement des prix des produits de première nécessité, durant le ramadan, mesure poursuivie au-delà de la période, que le gouvernement compte maintenir, la baisse immédiate des droits d’inscription et le plan d’urgence à l’Université incluant la mise en place, très prochainement, d’un système de santé et de transport, et le package pour le Pèlerinage avec une baisse de plus 43% par rapport à l’année dernière, sont des mesures salutaires et bienvenues chez les ménages, dans un contexte économique marqué par le marasme, avec une contre-performance de la croissance évaluée à 1%, voire, moins, par le FMI.
Le gouvernement a, aussi, mis au centre de ses préoccupations, la question de l’énergie autour du problème des délestages et de la pénurie d’électricité, tout court, érigées en système de gestion de l’opérateur public.
En attendant les réponses structurelles aux défis de l’énergie, les mesures édictées et la surveillance resserrée ont permis de réduire les délestages et la pénurie dans certaines régions et localités. Sur fonds propres, le gouvernement est en train de résoudre un problème qui plombe les activités économiques du pays, depuis 10 ans.

L’hôpital El Marouf, l’hôpital de référence, est dans un état lamentable, qui affecte la dignité des Comoriens. Le gouvernement a, alors, élaboré un plan d’urgence, pour le rétablissement de la discipline de travail, la fourniture régulière de l’eau et l’électricité, l’achat d’équipements et de matériels médicaux.
Le gouvernement ouvrira, dans les plus brefs délais, l’hôpital de Bambao Mtsanga, à Anjouan, financé par la Chine.

Autre secteur où entend se distinguer le nouveau pouvoir : Un jeune, un emploi. C’est l’engagement pris par le colonel Azali Assoumani, qui regrette que des hommes politiques calculateurs aient pu donner de faux espoirs aux jeunes à des fins électoralistes. Des jeunes stagiaires restent, facilement, 2 ans, sans salaires ; des jeunes salariés sans aucune fonction ; des jeunes qui ne correspondent nullement au profil de l’emploi offert, tous, instrumentalisés à des fins autres que la lutte contre le chômage. Le nouveau président ambitionne de faire les choses autrement. C’est ainsi que le gouvernement prend toutes les mesures et met tout en œuvre, pour créer les conditions de créations de nouveaux emplois viables et valorisants. A cet égard, les textes de mises en place de nouvelles structures administratives sont en cours d’élaboration, notamment :

· les services des inspections de l’Etat ;
· l’Agence nationale des médicaments et évacuations sanitaires ;
· l’Office national de communication et des publications ;
· l’agence comorienne de coopération ;
· Ou encore, l’Agence nationale de conception et exécution des projets, sans même parler de la nouvelle Agence chargée de promouvoir la vanille comorienne.

Le destin des Comoriens est entre les mains de ses fils et filles. Rien, absolument rien, n’est possible si les Comoriens ne mettent pas de l’ordre dans leurs écoles, dans leurs hôpitaux, dans l’administration, la justice, dans leurs quartiers, leurs villes, leurs villages et leurs régions. Les Comores doivent mettre de l’ordre dans la conscience collective.
L’autorité de l’Etat doit avoir du sens dans ce pays car ce n’est que par la discipline, le sens de la mission et du devoir que le gouvernement fera décoller les Comores.

Reste l’Ile de Mayotte que le président, Azali Assoumani, veut faire revenir dans le giron national.
C’est un sujet épineux qui oppose les Comores à la France depuis 41 ans.
Le gouvernement invite la France à un dialogue franc, intelligent et respectueux des intérêts des uns et des autres, et conforme au droit international.
Pour prendre le problème par le bon bout, le président souhaite une appropriation de la question de l’île comorienne de Mayotte par tous les Comoriens jusqu’au retour dans son ensemble naturel dans un cadre réglementé et structuré. C’est dans ce souci que le président, Azali Assoumani, a invité ses frères du Comité Maoré, pour engager des discussions inter-comoriennes, afin que soit mise en place une structure nationale chargée de la question de Mayotte, en tenant compte de la résolution N°11-001 du parlement.

Comme quoi, les cent premiers jours du nouveau président n’ont pas été de tout repos. Homme de parole qui s’est engagé à faire ce qu’il a promis, le président entend mettre en œuvre ce pour quoi il a été élu. Visiblement, il n’a perdu aucune seconde.

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