On dirait que l’indépendance des pays africains est en train de disparaître. Que la (maigre) parcelle de souveraineté qui leur avait été allouée, dans les années 60, est en train de s’amenuiser. En effet, les puissances occidentales leur demandent, chaque jour que Dieu fait, de prendre des engagements qu’ils seraient, eux-mêmes, capables de tenir.
En marge de la 72e Assemblée Générale de l’ONU qui se tient à New York, le premier ministre du Japon, Shinzo Abe, a réuni un certain nombre de dirigeants africains (notre photo). Les chefs d’Etat convoqués n’ont pas été choisis au hasard. Ou ils sont considérés comme les agents de l’Occident, ou leur position au sein du concert des nations, a poussé le premier ministre à les convier pour les besoins de la cause.
Il s’agit du président du Sénégal, Macky Sall, qui est de plus en plus considéré par ses propres compatriotes comme ayant vendu son âme à l’Occident. Il s’agit, aussi, du premier ministre éthiopien, Halemariam
Desaleign, qui est à la tête d’une puissance régionale (l’Ethiopie) qui abrite le siège de l’Union africaine. Le Sénégal et l’Ethiopie sont membres non permanents du Conseil de sécurité. Shinzo Abe a, également, invité les présidents de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara (un autre grand allié de l’Occident en Afrique), et équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dont les pays vont siéger au Conseil de sécurité, à partir du 1er janvier 2018 comme membres non permanents. Pour boucler la boucle, le Japonais a,enfin, invité Alpha Condé, le président de Guinée, qui préside aux destinées de l’Union africaine jusqu’à la tenue du prochain Sommet, à Addis Abeba, en janvier 2018. Date à laquelle il cédera cette fonction au président rwandais, Paul Kagame, que Shinzo Abe n’a pas, curieusement, convié à sa réunion.
Outre la sensibilisation aux sanctions que le Conseil de sécurité est appelé à voter contre la Corée du Nord à cause de ses multiples essais de l’arme nucléaire dont le Japon est sous la menace permanente, le premier ministre, Shinzo Abe, a, aussi, cherché à couper les liens commerciaux qui existent entre la Corée du Nord et les pays africains comme la Guinée équatoriale.
Le problème est de savoir pourquoi un Etat africain arrêterait de coopérer avec la Corée du Nord et de sacrifier une telle relation juste parce que Tokyo le lui demande ?