CONFLIT RDCONGO CONTRE RWANDA ET M23 : Que ne ferait-on pas à Kinshasa pour arrêter le conflit ?

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Désigné facilitateur par les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE/EAC) pour le processus de Nairobi pour la paix et la sécurité à l’Est de la RDCongo, l’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, a effectué, dimanche, 13 novembre 2022, une visite de travail de 48 heures à Kinshasa où on a, aussi, noté la présence de ses homologues de l’Angola et de la Guinée Bissau.

Dimanche, 13 novembre, après-midi, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a reçu le facilitateur pour un entretien de plus d’une heure en compagnie du secrétaire général de la CAE/EAC, et de certains proches collaborateurs du chef de l’Etat.

Ces échanges portaient sur les préparatifs de la rencontre de Nairobi III prévue dans la deuxième quinzaine du mois de novembre. Elle rassemblera pour la 3e fois, l’Etat et les groupes armés congolais, qui ont accepté de déposer les armes et d’entamer un dialogue de paix avec Kinshasa. Le M23, soutenu militairement et financièrement par le Rwanda, dans la logique, ne fait pas partie de ce groupe.

Après cette rencontre, l’ancien président kenyan s’est rendu, en début de soirée, au siège de la MONUSCO (Mission d’observation des Nations-Unies pour la stabilité de la RDCongo), pour des pourparlers approfondis avec les représentants des communautés des différentes provinces concernées par les violences à l’Est du pays, en l’occurrence, l’Ituri, le Nord et le Sud-Kivu. 

Arrivé samedi, 12 novembre, matin, à Kinshasa, en provenance du Rwanda, le président de l’Angola, Joâo Lourenço, pour sa part, s’est, aussi, rendu au Palais présidentiel du Mont Ngaliema pour être reçu par son hôte, le président, Félix Antoine Tshisekedi.

Les deux chefs d’Etat ont eu un entretien en tête-à-tête de plus de 2 heures, ensuite, élargi à une séance de travail avec le premier ministre congolais et les ministres des Affaires étrangères des deux pays, ainsi que, leurs proches collaborateurs.

Les deux dirigeants ont évoqué le processus de Luanda en rapport avec la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.

Médiateur désigné par l’Union africaine, la CIRGL et la SADC, le président, Lourenço, a multiplié, ces derniers jours, ses consultations pour trouver une solution pacifique au conflit entre Kigali et Kinshasa. Il y a une semaine, il avait reçu à Luanda les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la RDC.

Ce même samedi, 12 novembre 2022, en soirée, toujours, au Palais présidentiel du Mont Ngaliema, le président, Tshisekedi, a rencontré son homologue, Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la CEDEAO, venu en ami. En visite officielle au Congo-Brazzaville voisin, il a fait un saut de l’autre côté du fleuve pour s’enquérir de la situation de guerre qui prévaut entre la RDCongo et le Rwanda.

Les deux chefs d’Etat ont échangé pendant près d’une heure en présence de leurs proches collaborateurs. A l’issue de cette rencontre au sommet, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont restitué à la presse l’essentiel du contenu de ces échanges.

Pour le vice-premier ministre et ministre rdcongolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, les deux présidents ont fait le point sur l’état des relations bilatérales et ils ont passé en revue la situation sécuritaire, qui prévaut dans la partie orientale de la RDC.

La ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Suzi Carla Barbosa, a, pour sa part, indiqué que son président est venu entendre et soutenir son homologue et frère, le président, Félix Tshisekedi.

Le président, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, apportera tout son soutien diplomatique pour mettre fin au cycle de violence, qui sévit à l’Est de la RDC. C’est du reste le sens de son voyage à Kinshasa.

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